Par la Rédaction
S’achemine-t-on désormais vers l’irrationnel depuis la prise du pouvoir par les Forces de sécurité et de défense? C’est la grande question que se posent les populations, tant les dérives dans le quotidien de chacun foisonnent comme jamais auparavant, et ce avec une insolence répugnante.
Partout à Libreville, les cas d’abus sont devenus légions. Le cas du PK6, où un transporteur (taximan) d’origine camerounaise a été couvert d’insultes après qu’il ait exigé à ses clients (tous des militaires de la Garde Républicaine), le prix du trajet pourtant convenu à l’avance. “C’est nous qui djigons, va te plaindre où tu veux “, ont avancé les hommes en treillis.
Et que dire de cette gérante d’un troquet (bar) situé au quartier “Ça m’étonne “, dans la commune d’Owendo ? Alors qu’ils avaient achevé leurs bières et que la tenancière leur réclamait le paiement de la facture, ces derniers, tous des militaires de la GR, n’ont pas hésité de réitérer les mêmes paroles. “Ali Bongo a été au pouvoir et vous avez été incapables de l’enlever. C’est nous qui djigons”, ont-ils déclaré.
Des cas de dérapages qui n’arrêtent plus de se multiplier.
Dans la commune d’Akanda, à Angondjé, juste derrière le stade de l’amitié Sino-gabonaise, une nouvelle persécution a été vécue par un compatriote.
En effet, alors que ce dernier avait déjà clôturé son terrain, il a été informé de ce qu’un engin travaillait en plein cœur de celui-ci.
Arrivé sur les lieux, il découvrira un officier de la Garde Républicaine (GR), vociférant des intimidations, et faisant observer que le Gabon était désormais aux militaires.
Une série de situations et de dérives qui ternit l’image de nos Corps de sécurité et de défense, en plus de saper tous les efforts de redressement consentis en ce moment par Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la Transition.
Pour de nombreux compatriotes agacés par ces abus, la mise à disposition d’un numéro vert s’impose. Ce dernier permettrait de signaler tous types de comportements déviants et peu orthodoxes.