Par Stive Roméo Makanga
La récente recrudescence des violences au sein des établissements scolaires au Gabon a fait naître une vive préoccupation parmi les autorités, les éducateurs, et les parents d’élèves. En réponse à ce climat préoccupant, la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, a pris des mesures décisives pour endiguer ces dérives, en annonçant la mise en place imminente de l’Unité de Police Scolaire (UPS).
Il faut dire que ces dernières semaines, plusieurs incidents graves ont davantage révélé l’ampleur du problème. Les affrontements entre élèves du Lycée Technique Omar Bongo (CAPO) et ceux du Lycée André Gustave Anguilet ont choqué l’opinion publique par leur intensité. Dans la même période, des altercations violentes entre élèves du Lycée Technique de Bikelé et ceux du Collège de Bikelé ont révélé l’extension de cette violence à d’autres établissements. Ce climat délétère, qui laisse entrevoir des dérives inquiétantes chez les jeunes, exigeait une réponse rapide et ferme de la part des autorités.
Consciente de la gravité de la situation et des risques pour la stabilité du cadre éducatif, Camélia Ntoutoume Leclercq a réagi sans tarder. En sa qualité de ministre de l’Éducation nationale, elle a annoncé la création de l’Unité de Police Scolaire (UPS), une structure inédite dans l’architecture de la sécurité scolaire gabonaise. L’UPS aura pour mission principale de prévenir les violences, de lutter contre la consommation de stupéfiants, et de rétablir un climat de sécurité propice à l’épanouissement des élèves et au bon déroulement des activités pédagogiques.
De sources concordantes, l’UPS sera composée d’agents spécialisés dans la prévention et la gestion des comportements déviants en milieu scolaire. Leur présence régulière dans les établissements les plus sensibles devrait permettre une surveillance accrue et, surtout, une intervention rapide en cas d’incident. Outre cette fonction de sécurisation, l’UPS devrait également mener des actions de sensibilisation auprès des élèves pour les informer des dangers liés aux violences scolaires et à l’usage de substances illicites.
« La jeunesse gabonaise est l’avenir de notre pays, et il est de notre devoir de garantir un environnement sain et sûr pour leur éducation », a déclaré un professionnel de l’Éducation, cela en insistant sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les différents acteurs du système éducatif, incluant les enseignants, les parents d’élèves, et les responsables administratifs, afin d’assurer le succès de cette initiative.
Cette mesure forte et symbolique pourrait marquer une étape importante dans la politique éducative gabonaise, et témoigner de la détermination des autorités à faire face aux enjeux contemporains qui menacent la stabilité des institutions scolaires. Par cette initiative, force est de le reconnaître (encore une fois), que Camélia Ntoutoume Leclercq réaffirme son engagement à offrir à chaque élève un espace d’apprentissage sécurisé, où la violence et les comportements délictueux n’ont pas leur place.
De sources dignes de foi, la mise en place de l’UPS sera accompagnée d’une campagne de sensibilisation auprès des jeunes, des enseignants et des parents, afin de renforcer la vigilance collective et de promouvoir une culture de la non-violence au sein des établissements scolaires.