Par Stive Roméo Makanga
En droite ligne des périples déjà effectués par ses soins dans l’hinterland, Alexandre Barro Chambrier (ABC) s’est rendu le 4 août courant dans la Nyanga, au Sud du Gabon.
Le leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a fait tour à tour les localités de Nyali, Douvouli, Panza et Mabanda, ventilant à chaque fois le même mantra: l’alternance et le moyen sûr d’y parvenir au terme du scrutin présidentiel de 2023. Une trame qui a constitué l’essentiel de son propos.
Aux populations des villages de Douane 1, Mandilu 2, Dikoutou, Ndenguilia et Makabana, à quelques encablures de Tchibanga, le chef de file des patriotes a été on ne peut plus explicite. Pour lui, le régime d’Ali Bongo Ondimba doit tomber, par faute de n’avoir pas satisfait les gabonais dans les besoins les plus primordiaux.
“L’espoir est encore permis, ne vous découragez pas. Le pouvoir est entre vos mains et le vote est le début de ce qui nous permettra de changer la donne. Le moment venu des consignes vous seront données pour définitivement mettre un terme au règne de ce pouvoir à l’agonie”, a rassuré Alexandre Barro Chambrier, lors de ses prises de parole.
S’il est convaincu que le vrai “pouvoir” reste aux populations, lesquelles sont capables de changer la donne par la voie des urnes, il a par ailleurs vivement émis des doutes sur l’arsenal juridique actuel, inhérent à l’organisation des élections, qui devrait, a-t-il explicité, être fortement toiletté.
Des inquiétudes formulées il y a peu par une pléiade d’opposants, lui y compris, et qui ont du reste consignés quelques propositions aux quiproquos soulevés, dans un mémorandum.
Et bien que les requêtes sollicitées par l’opposition n’aient jusqu’ici connu aucun écho favorable, ABC reste convaincu que la détermination d’ensemble, par le fait d’une dynamique créée, constitue elle aussi, une clé de voûte certaine pouvant déboucher vers une alternance au sommet de l’État.
“Il vous appartient le pouvoir de désigner celui qui vous représentera en 2023. Même si je comprends votre inquiétude de voir l’élection à nouveau volée, je m’engage aux côtés de mes frères de l’opposition à tout faire pour que cela ne se reproduise plus. Il y a bien sûr une stratégie, mais qu’on ne divulguera pas en public”, a rassuré le fils Chambrier.
Outre cet aspect, Alexandre Barro Chambrier a quelque peu épilogué sur la limitation de mandats à la tête de l’État, qu’il estime rationnel s’ils étaient au nombre de deux. Puis, de la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire.
Pour argumentaire, sur ce dernier point, le chef des patriotes pense que cette dissociation garantirait à coup sûr, une réelle équité.
Autant de questions portées au jugement des populations, dans la perspective de les orienter sur les hérésies en cours, et d’affiner, en fin de compte, leur conception de ce que devrait être un vrai État, capable d’améliorer les conditions de vies de tous, et d’avoir des institutions non asservies au président de la République.