Par Joseph Mundruma
C’est à la faveur d’une conférence de presse tenue à “la maison du citoyen”, siège social de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), que Jo Dioumy Moubassango, l’un des porte-parole de la formation politique précitée, a articulé sur quatre principaux sujets dont celui relatif au taux de natalité en République gabonaise, jugé “relativement faible”.
Faisant observer la tendance baissière actuelle, l’écurie politique d’Hervé Patrick Opiangah a dit souhaiter du prochain Exécutif la mise en place des mesures correctives telles une allocation mensuelle, qui permettrait “d’accompagner les femmes, les jeunes filles mères qui, trop souvent, font face à l’irresponsabilité des hommes et sont obligées d’élever leurs enfants toutes seules”.
Pour l’UDIS, l’érection d’un filet social de ce type permettrait d’encourager les gabonais “à faire plus d’enfants”, et donc, à remonter la courbe des naissances.
Élément important servant à déterminer le taux de croissance de la population, le taux de natalité au Gabon va quant à lui décrescendo depuis plus de 35 ans déjà.
Selon un rapport de la Banque mondiale produit en 2020, le Gabon apparaît comme le pays avec les femmes les moins fécondes en Afrique centrale.
Dès 2017, le taux de fécondité du Gabon s’établissait à 4,0%, alors que celui de la République démocratique du Congo culminait à (6,0%). Un peu plus que le Tchad, avec (5,8%), de la Centrafrique (4,8%), du Cameroun et de la Guinée équatoriale (4,6%), ou encore du Congo (4,5%) et de Sao Tomé-et-Principe (4,4%).
Des statistiques qui parlent d’eux-mêmes.
Parallèlement, l’immigration a explosé ces dernières années. Le Gabon, selon les institutions internationales, aurait largement dépassé le seuil admis pour un pays.
Ainsi, les étrangers auraient représenté 17% de la population gabonaise, en 2014, à en croire Laurent Nguetsara Lendoye, un ancien directeur général du Cedoc, cité par Gabonreview.
Toute chose qui, manifestement, inquiète le directoire de l’UDIS. “le Gabon court le risque de voir sa population autochtone diminuer conséquemment sur les 10, 15 ou 20 années à venir”, déclaraient-ils la semaine écoulée.