Par Agnès Limori
À Koulamoutou, Samata Koumba, élève dans une petite école catholique de la contrée, s’est donnée la mort en mangeant du raticide. Une folle décision prise après que son petit ami et sa famille aient découvert sa vie secrète.
LES FAITS
Selon la sœur de la victime, qui raconte l’origine du drame, Samata Koumba entretenait une relation amoureuse avec un compatriote dont l’identité a été préservée. Le vendredi 24 février, ce dernier, devant effectuer un long voyage, passe toute la journée en compagnie de son amoureuse, à la maison familiale, décidant également d’attendre le moyen de transport par lequel il devait quitter la ville de Koulamoutou.
En effet, les parents de la jeune fille sont informés de la relation et ont, semble-t-il, donné leur bénédiction à l’union des deux tourtereaux.
Sauf que dans le même temps, Samata Koumba laisse son petit ami en compagnie de sa belle-famille, prétextant faire un tour avant de revenir. Elle s’était dans doute imaginé qu’à son retour, son amoureux serait déjà parti.
C’est ainsi qu’elle décide de passer la nuit hors du domicile familial.
Le lendemain matin, et donc samedi 25 février, elle regagne la maison. Mais c’est sans compter sur la surprise qui l’attend. Son amoureux a ajourné son déplacement, et a donc passé la nuit-là, à l’attendre.
Surprise et naturellement confuse de cette situation. “Ma soeur était toute rouge de honte et les parents lui ont passé un savon”, relate la soeur de Samata Koumba, propos recueillis par le journal L’Union.
Face aux tensions nées de cette situation gênante, d’une part le petit ami déçu de son amoureuse, d’autre part, les parents déçus par la légèreté de leur fille, Samata décide alors de prendre de l’air, à la nuit tombante.
Elle rentre à la maison quelques heures plus tard, à 22h, plus exactement et se plaint de violentes douleurs abdominales.
Interrogée par les siens, elle avoue avoir mangé un sandwich qu’elle avait saupoudré de raticide.
Des révélations qui mettent rapidement en branle la famille. Conduite de toute urgence à l’hôpital Paul Moukambi, elle ne tiendra pas longtemps, le dangereux poison faisant son effet.
Un drame qui n’a pas manqué de plonger les parents dans la plus profonde consternation.