Par Chancia Biye
Ils sont de plus en plus nombreux dans la capitale gabonaise, ces jeunes ”shooters” qui, pour lutter contre le chômage, ont décidé de créer une activité leur permettant d’être actifs, faute d’emploi sur le marché.
Une orientation rentable, puisqu’elle leur permet, selon les témoignes, de répondre aux impératifs du quotidien.
La photographie est donc devenue la principale activité de plusieurs jeunes gabonais. Elle a d’ailleurs réussi à séduire les étudiants, déjà nombreux à s’y mettre.
Mais avant de se lancer, un appareil de photographie est le minimum exigé. Un investissement qui à long terme, finit toujours par leur être bénéfique.
Il faut relever qu’ils ne sont pas toujours tous propriétaires de ces appareils. Mais l’entraide est le mode de fonctionnement choisi entre ces jeunes compatriotes, avec en prime quelques clauses qui garantissent à chaque partie des bénéfices, fussent-t-ils modestes.
“Cela dépend des endroits, des jours et de l’affluence, surtout dans des zones comme le Rond-point de Nzeng, qui est le point culminant, ensuite l’Université Omar Bongo, la Gare routière etc. Il est donc possible d’avoir plus de clients dans ces zones et de rentrer avec une somme de 25 000 fcfa par jour. Mais la somme standard est de 15 000 FCFA. Ainsi, lorsque l’appareil n’est pas à toi, il y a une somme qui est reversée au propriétaire et celle-ci va à 5 000 fcfa”, affirme Elvis Allogho, plus connu sous le pseudonyme de << Kalash >>.
Et de préciser: “Si je n’ai pas de problèmes aujourd’hui avec ma formation et mon loyer, c’est grâce à la photographie”.
La photographie est aujourd’hui d’une aide pour la jeunesse gabonaise abandonnée à elle même. Certains, très organisés, arrivent à tirer leur épingle du jeu.