Par Joseph Mundruma
Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la Transition, fait face à une impopularité grandissante au sein de la population gabonaise. C’est en tout cas ce qui est observé depuis plusieurs semaines. Depuis sa prise de pouvoir suite au coup d’État du 30 août 2023, le général président a adopté un style de gouvernance qui semble s’éloigner des aspirations du peuple. Beaucoup d’effets d’annonce, mais très peu de réalisations concrètes.
De plus, plusieurs décisions controversées ont contribué à ternir l’image du président de la Transition. La suspension des partis politiques et la relance des débats sur la nationalité des Gabonais sont perçues par beaucoup comme des manœuvres visant à asseoir son pouvoir.
Plus récent encore, sa polygamie, affichée publiquement sur les réseaux sociaux, continue de choquer une grande partie de l’opinion, très attachée au modèle occidental, plutôt que traditionnel.
Lors du Dialogue national inclusif qui s’est tenu à Libreville en avril 2024, Brice Clotaire Oligui Nguema avait été accusé d’avoir façonné les résolutions à son avantage. Aujourd’hui, lui seul pourra se présenter à la prochaine présidentielle de 2025, et pas les autres.
Cette attitude, jugée insupportable par la presque totalité des leaders des partis politiques (majorité-opposition confondus), suscite de nombreuses interrogations quant à ses véritables intentions.
Mais malgré ces critiques, le président de la Transition semble décidé à ne rien lâcher.
Aujourd’hui, même la première dame, Zita Oligui Nguema semble avoir une bien meilleure presse. L’impopularité du président de la Transition a atteint des sommets. Et chaque jour un peu plus, la descente aux enfers se poursuit.