Par Stive Roméo Makanga
Les nouvelles autorités gabonaises devraient, à l’heure de la Transition, passer au crible tous les secteurs d’activités du pays, tant les dérives et les méthodes peu orthodoxes ont exagérément prospéré sous le régime déchu. Le cas de FOBERD GABON, entreprise dont les pratiques ont depuis toujours été décriées par de nombreux compatriotes, mais sans jamais trouver un échos favorable auprès des autorités déposées le 30 août dernier par les Forces de sécurité et de défense.
Mercredi 4 octobre courant, un agent jusqu’ici non identifié, a été victime d’un accident, alors qu’il accomplissait sa tâche journalière dans l’entrepôt de l’entreprise citée en sus, établie dans la Commune d’Owendo. “Ils étaient en train de faire un chargement excessif. Il faut dire qu’ici (…) à partir de 1000 barres de fer à béton, on leur recommande de faire appelle à la manutention. Or, le problème c’est que lorsqu’il y a par exemple trois factures de 500 barres, donc un total de 1500 barres, vous devez les charger parce que ça ne fait pas 1000 barres. Donc ils étaient en train de charger, et au moment de le faire pour les cornières, qui sont assez lourdes, le dos a lâché et le monsieur s’est écroulé”, nous confie une source en interne.
Poursuivant: “Or, lorsqu’il s’est écroulé, le directeur était là, de même que le directeur délégué”.
Fait curieux, l’infortuné aurait été laissé aux mains de ses collègues, tous des manœuvres.
“Les ressources humaines sont arrivées mais ils ont simplement regardé. Après ils sont repartis. Ce sont les autres qui se sont démenés pour mettre l’accidenté dans le canter pour qu’on le conduise rapidement à l’hôpital. Ils ont dit qu’ils n’y avaient pas de véhicules”.
Joint au téléphone par nos soins, aucun responsable de FOBERD Gabon n’a souhaité s’exprimer sur les circonstances ayant entraîné le fait malheureux ici relaté, ainsi que le B-A-BA de la procédure prévue par l’employeur, en cas de survenance d’un accident de travail. Motus et boule de gomme. Personne n’a souhaité se mouiller.
En revanche, il convient de s’interroger sur les méthodes de l’entreprise camerounaise au Gabon. Quelles sont les conditions d’exercice de ses employés et autres manœuvres ? Est-elle en phase avec la législation gabonaise? Comment expliquer qu’un accidenté ait été conduit dans une structure sanitaire d’urgence, dans un moyen de locomotion peu recommandable? Quel traitement FOBERD Gabon réserve-t-il à ses employés au quotidien ?
Faudrait-il rappeler à la création camerounaise qu’un accident de travail est un événement de caractère soudain, qui survient par le fait ou à l’occasion du travail d’un salarié, causant à ce dernier un dommage corporel et que, en pareilles circonstances, en application des règles de droit commun l’employeur a une obligation de sécurité envers ce dernier ?
C’est ici que l’inspection du travail est invitée à s’intéresser au cas FOBERD Gabon.