Par Chancia Biye
Le secteur des Transports reste incontestablement anarchique, ce depuis mars 2020, date à laquelle apparaissait la crise pandémique chez nous. Les tarifs des trajets, fortement en hausse sur l’ensemble du territoire gabonais, sans aucune régulation des plus hautes autorités, laisse les transporteurs tirer largement profit, et les usagers les grandes victimes de cette situation.
Le coût du transport est toujours en augmentation. À Libreville comme dans l’hinterland, rien n’est plus en l’état dans le secteur depuis que la pandémie à Coronavirus a franchi nos frontières.
Convenons que le gouvernement, à l’origine des mesures controversées et irréalistes, prises sans études d’impacts préalables, apparaît comme le principal auteur de la gabégie.
En décidant de la limitation du nombre de personnes dans les automobiles à usage de taxi (9 places désormais sur les 18 normalement disponibles), l’adoption de mesures connexes aurait permis un équilibre de tout.
Mais cette question ne semble pas avoir intéressé les plus hautes autorités. Les faits semblent révéler qu’entre l’urgence de rendre effective les mesures barrières d’une part, et juger de l’impact que ces dernières auraient sur les populations, déjà fortement précarisées, d’autre part, la première préoccupation citée est celle qui a pour le gouvernement eu le plus d’intérêt.
De fait, en plus de constituer une réelle préoccupation pour les gabonais, lesquelles ne savent plus en quelles divinités s’en remettre, les mêmes mesures apparaissent comme un frein au développement économique dans divers domaines.
Une conjoncture devenue sévère, engendrée par l’État, dont le rôle de régulateur de la société ne s’exerce pas.
Le billet de bateau qui autrefois était à 20 000 FCFA avant la crise de Covid 19, est passé à 35 000 FCFA pour la classe économique, et de 35 000 FCFA à 50 000 FCFA pour le VIP. Des tarifs mirobolants, qui ont paralysés conséquemment les économiquement faibles.
Idem pour le transport terrestre, dont le prix du billet, à l’origine à 12 500 FCFA jusqu’à Oyem et 14 500 FCFA jusqu’à Bitam, est passé étonnement à 25 000 FCFA.
Le gouvernement a-t-il tenu compte des difficultés des gabonais dits d’en bas? Ceux dont les ressources, fortement limitées, peinent déjà à assumer le quotidien ? Que nenni.
“Ce qui se passe est beaucoup plus dans des zones de débarquement avec les Taxis bus et clandos. Nous allons mettre en place une équipe pour sillonner afin de faire un repérage”, avait pourtant déclaré il y a un an déjà, sur Gabon 24, Anatole KABOUNOU ONKONI, le Directeur Général des Transports Terrestres.
Depuis, la situation est restée en l’état. Aucune solution n’a été proposée, ce malgré le fait que le transport fasse partie des activités charnières, indispensables au fonctionnement de l’Économie.