Par Wilfried Allogo
Promue le 7 novembre 2019, la directrice générale de l’Institut Universitaire des Sciences de l’Organisation (IUSO), Marcelle Ibinga epse Itsitsa, celle que certains surnomment ” la dame de fer”, n’a t’elle pas un coeur de pierre? Apparament c’est ce qui semble faire surface au regard des décisions prises par cette dernière envers des étudiants en fin de cycle, qui se sont vu retirer leurs admissibilités sans justification aucune.
Depuis son arrivée à la tête de l’IUSO, madame Itsitsa gère d’une main ferme, voire trop ferme cet institut de notoriété publique. En effet, dans une note d’information émanant de la direction générale, datée du 09 septembre 2022 à laquelle elle adjoint le décret n°340/PR/MENESTFRSCJS du 28 février 2013. Marcelle Ibinga met fin à l’admissibilité de plusieurs étudiants en DUT, LICENCE et MASTER, car elle estime que cette “pratique n’obeit à aucune base juridique, à savoir la prolongation de la durée l’admissibilité sur cinq (5) ans voire dix (10) ans”, peut-on lire dans la présente note.
Toutefois, cette mesure draconienne prise par la DG de l’IUSO ne tient pas compte d’une part, de la période de covid-19 qui a engendré une conjoncture nationale, entrainant la paralysie quasi générale du pays durant les deux dernières années.
D’autre part, des mesures d’austérité (prauvreté) adoptées par le gouvernement gabonais en 2018 pour une durée de 3 ans et jumélée aux tensions mondiales actuelles qui ont conduit notre pays dans un marasme économique sans précedent.
Dès lors, Comment comprendre que des parents, des étudiants, pour certains non boursiers, trouveraient-ils les moyens necessaires pour s’ensortir économiquement dans une période de vache maigre comme celle que le Gabon vient de connaitre?
De plus, par quel moyen mystico-vampirique les étudiants qui viennent de passer 4ans dans un carcan économique et certains parents congédiés, font-ils pour trouver les ressources financières necessaires qui leur permettront de solder leur dette auprès de l’école quand on sait que bon nombre d’administration ont mis la clé sous le paillasson durant ces années de grande disette?
Aussi, cela fait à peine 7 mois que le pays a effectué sa sortie du confinement dans lequel il était jusque là engouffré et tente de reprendre son cours normal, le gouvernement a, pour cela, pris des mesures pour relancer l’économie.
Les étudiants et plusieurs parents n’étant pas en reste cherchent, eux aussi, dès à présent, voies et moyens pour se refaire une santé financière en se lançant vaille que vaille dans les boulôts les plus lourds aux bricololes les plus compliquées. Tout ceci dans l’espoir, pour les parents et pour les étudiants débrouillards, de payer les frais d’étude et obtenir le précieux sésame qui les conduira peut être vers un emploi décent.
Visiblement, la directrice de l’IUSO ne semble pas prendre la pleine mesure de la situation économique que vient de tranverser le Gabon( chose normale pour elle, en tant que Directrice générale l’argent ne constitue pas un défaut. Elle peut donc vivre aisément).
Pour ce faire, elle a organisé du 03 au 14 octobre 2022 une session de soutenance, la dernière du genre de l’année académique 2021-2022, conditionnée par le payement total des frais de scolarité pour certains et pour d’autres auxquels s’ajoutent des pénalités de retard.
Chose curieuse dans toute cette affaire, pour une dame qui dit prôner la transparence, sa décision de surseoir l’admissibilité des étudiants en fin de cycle ne fait nullement suite à un avertissement ou à une sensibilisation quelconque auprès des étudiants.
Elle a frappé comme la mort, c’est à dire sans prévenir, sans pour autant trouver une alternative pour ces jeunes qu’elle jette en pâture dans la rue et dans l’enfer du chômage. Bien qu’on puisse être une dame de fer, le bon sens et la logique ne devraient guère s’éloigner de notre entendement.
Par ailleurs, madame Itsitsa semble, vraisemblablement, être une femme paradoxale. Lors de sa prise de fonction, elle annoçait, dans son projet de gouvernance intitulé “IUSO performant” s’appuyer sur quatre piliers fondamentaux, notamment, l’adaptation au contexte actuel; le fonctionnement intégré de toutes les composantes; la production pour une meilleure visibilité et les valeurs dans une vision d’équité, d’humanisme, d’objectivité, d’assiduité.
Cependant, peut-on dire qu’elle a réellement tenu compte du contexte actuel avant de prendre ces mesures impitoyables?
Aussi, sa prise de décision respecte t-elle l’intégration de toutes les composantes parmi lesquels les étudiants qui n’ont reçu aucun mot, aucun avertissement et encore moins une sensibilisation. D’un autre point de vu, que penseront les futurs étudiants de cet institut dont la directrice générale ne semble pas communiquer avant de sanctionner? Elle parle d’humanisme, d’objectivité et pourtant son agissement démontre le contraire. Un manque total d’humanisme et d’objectivité envers ses étudiants qu’elle n’hésite pas à abandonner en plein vol ou à sacrifier au chômage.
Pour finir, la dame fer au coeur de pierre dit s’atteler à être à la hauteur des attentes du chef de l’Etat. Si ces décisions sont juridiquement correctes, toutefois la politique du président Ali Bongo Ondimba est aussi basée sur le social. Ce que la bonne dame n’a visiblement pas compris et passe outre la politique du numéro un (1) gabonais qui est de prôner l’égalité des chances. Est-ce à ce genre de personne que le président devrait-il encore accorder sa confiance?