Par Joseph Mundruma
Le ministère de la Santé a émis un communiqué le 9 août dernier, à l’effet d’alerter les populations sur la propagation de la variole du singe (MPOX) en Afrique, une épidémie qui a démarré en avril dernier en République Démocratique du Congo. D’autres pays, notamment le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Ouganda, enregistrent également des cas.
Dès l’apparition de l’épidémie en République Démocratique du Congo, le ministère de la Santé, en collaboration avec ses partenaires, a pris des mesures proactives pour prévenir l’importation de la maladie au Gabon, un pays en constante interaction avec les régions affectées.
Ainsi, plusieurs dispositions ont été mises en place. La mise en alerte du système de surveillance sanitaire national, l’élaboration d’un plan de préparation et de riposte en cas d’épidémie, ainsi que l’acquisition de capacités de diagnostic spécifiques pour le MPOX, font partie des mesures adoptées. De plus, la collaboration avec la Santé animale a été renforcée pour un meilleur partage des informations. La surveillance a été accrue et des systèmes d’alerte précoce ont été instaurés dans les formations sanitaires et aux postes frontières grâce à la mise à disposition des définitions des cas. Enfin, le renforcement des capacités du personnel dans les structures hospitalières a également été priorisé.
Jusqu’à ce jour, aucun cas de contamination n’a été enregistré sur le territoire gabonais. Cependant, le ministère rappelle que la variole du singe est une maladie infectieuse contagieuse, qui peut entraîner des formes graves, voire mortelles dans 10 % des cas.
En conséquence, le ministère de la Santé appelle la population à faire preuve de vigilance. Il est conseillé à toute personne présentant des symptômes tels qu’une fièvre élevée, une fatigue intense, des douleurs musculaires, associées à une éruption cutanée sur le corps, y compris les paumes des mains et la plante des pieds, de se rendre immédiatement dans une structure de santé.
Par ailleurs, quelques précautions simples sont recommandées pour se protéger. Il est important d’éviter tout contact avec les animaux morts en forêt, de consommer de la viande de brousse bien cuite, de se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, et de se rendre immédiatement dans une structure sanitaire en cas de symptômes évocateurs.
Le ministère de la Santé continue de suivre de près l’évolution de la situation et reste mobilisé pour protéger la population contre cette menace sanitaire.