Par la Rédaction
Le Ministère de l’Industrie a tenu, mardi 26 mars dernier une séance de travail cruciale avec la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) pour clarifier les relations et discuter des récents développements. Lors de cette réunion, le président de la CGPMEI, Emmanuel Marcos Zué Meyé, a exprimé sa volonté de renforcer la collaboration avec le ministère, reconnaissant des malentendus passés.
« Le ministre a instruit ses collaborateurs sur un certain nombre d’orientations. Notamment en ce qui concerne les préoccupations des organisations patronales, ceux qui exercent dans le domaine de l’industrie. Nous avons eu quelques premières rencontres, mais entre-temps il y a eu de notre part une interprétation pas très juste aux actions menées par le ministre », a-t-il déclaré.
Et : « Cette réunion visait à clarifier ce que nous avions comme petites incompréhensions, des orientations du ministre, de la politique publique engagée par le membre du gouvernement. Nous avons fait des sorties médiatiques qui n’étaient pas très aisées en ce qui concerne le travail accompli par ce compatriote qui est désormais aux commandes du ministère en charge de l’industrie ».
Le principal point abordé a été la nécessité de lever les ambiguïtés dans les interactions entre le ministère et les partenaires sociaux, ainsi que de faire le point sur le récent forum organisé par l’institution suscitée, et qui a rassemblé plus de 500 participants. Le leader de la CGPMEI a donc présenté des excuses pour des déclarations antérieures dans les médias et a souligné son engagement à une collaboration plus étroite avec le ministère.
Le Cabinet du ministre a quant à lui relevé que les récentes actions du ministre visaient à évaluer l’état des sociétés industrielles, en réponse à des difficultés majeures identifiées. Des visites d’unités industrielles ont été prévues dans diverses régions, conformément aux directives du président de la Transition.
Des résolutions ont aussi été prises concernant le financement de l’industrie gabonaise, avec la garantie d’une mise en œuvre effective avec la participation des acteurs concernés.Outre ces points, la question du statut des industriels émergents a également été soulevée. Pour Emmanuel Marcos Zué Méyé, il faut créer un cadre clair pour faciliter le financement. « Il y a aussi la question liée au statut de l’industriel, notamment l’industriel naissant parce qu’il faut dire aujourd’hui que si on veut financer l’industriel, il faut que ce dernier ait un statut. Or on se rend bien compte que c’est une forme de statut hybride qui oscille entre le statut de l’entrepreneur artisanal et celui d’industrie naissante. Il va donc falloir recalibrer », a-t-il relevé.
De plus, la relance de la stratégie nationale de l’industrie a été abordée pour restructurer et améliorer les mécanismes de développement industriel.
« Il s’agit de relancer la stratégie nationale de l’industrie en République gabonaise, c’est-à-dire restructurer, réorienter, et revoir les mécanismes liés au développement de l’industrie. Et pour cela, la stratégie qui a été mise en place depuis 2013 a connu beaucoup de difficultés », a fait observer le leader de la CGPMEI.Enfin, la sécurité des installations et équipements industriels a été mentionnée comme une préoccupation majeure en République gabonaise, tout en soulignant l’importance de garantir un environnement sûr pour le secteur industriel.
Cette réunion marque un tournant vers une collaboration renforcée entre la CGPMEI et le ministère de l’Industrie, avec des perspectives positives pour l’avenir de l’industrie au Gabon.