Gabon: les entreprises locales en conclaves pour exiger la préférence nationale.
Par Joseph Mundruma
Réunis au sein de l’Organisation Patronale Gabonaise (OPG), les entrepreneurs gabonais, tous secteurs confondus, ont tenu samedi 23 septembre courant à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Libreville, une rencontre non moins négligeable.
Il s’est agi pour ses derniers, d’échanger sur des points importants, dont celui de la redynamisation de l’entrepreneuriat local, affaibli depuis lors par un nombre incalculable de quiproquos inhérents à la mauvaise gestion de l’ancien système déchu.
« L’objectif aujourd’hui est d’organiser et de constituer une plateforme des entrepreneurs gabonais, qui va réunir tous les groupes patronaux, des associations, des coopératives, qui sont tenus par des internats nationaux, par des gabonais, essentiellement », à renseigné Thierry Ngomo, promoteur de l’initiative.

Et: « Il faut comprendre que lors de l’adresse du président de la Transition à l’endroit des entreprises, il a parlé de patriotisme. Cependant, lorsqu’on parle d’engagement patriotique, on fait référence aux nationaux. Or, nous savons tous pertinemment que l’économie gabonaise est aux mains des intérêts étrangers. Aujourd’hui, les entrepreneurs gabonais sont paupérisés, alors que les capitaux étrangers prospèrent. Nous savons qu’à cela il y a beaucoup de raisons. Mais aujourd’hui, si nous nous sommes levés, c’est pour avoir cette fois un discours nationaliste. Nous sommes dans une sorte de survie économique, et nous exigeons que notre économie, justement, soit réappropriée par les gabonais, par les nationaux ».
Décidés à reprendre la mains, les entrepreneurs ont mis en place un bureau provisoire, dont l’objectif sera d’élaborer des statuts et un règlement intérieur, ainsi qu’un mémorandum qui sera transmis aux plus hautes autorités du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Un mémorandum qui devrait rassembler la volonté des entrepreneurs locaux et nationalistes, décidés à redynamiser l’environnement économique.
Et dans une très large mesure, le mémorandum devrait aussi illustrer quelques politiques qui favorisent les gabonais dans leur propre pays.
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