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Gabon Oil Company (GOC) : Landry Bongo Ondimba défie les directives d’Oligui Nguema !

Par Kongossanews

Par Joseph Mundruma

La Société nationale des hydrocarbures, Gabon Oil Company (GOC), se retrouve une nouvelle fois sous les feux des projecteurs pour des pratiques jugées contraires aux engagements de transparence prônés par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. En cause, une correspondance datée du 11 novembre 2024, dans laquelle le président du conseil d’administration (PCA), Landry Bongo Ondimba, aurait demandé le décaissement de 46 millions de FCFA pour des dépenses liées à la campagne référendaire, en contradiction avec les déclarations officielles du chef de l’État. 
 
Alors que les Gabonais s’indignent déjà face à une gestion désordonnée des fonds publics, les pratiques décriées au sein de Gabon Oil Company viennent raviver la colère populaire. Dans une lettre adressée à François Owono Messie, administrateur directeur général (ADG) de l’entreprise, Landry Bongo Ondimba aurait ordonné le décaissement de cette somme pour des frais incluant la représentation (10 millions de FCFA), l’hébergement (5 millions de FCFA), l’achat de T-shirts et casquettes (7,5 millions de FCFA) ainsi que l’organisation de causeries (2 millions de FCFA). 

Ces dépenses, clairement étrangères aux missions principales de la GOC, spécialisée dans la distribution et la commercialisation des produits pétroliers, suscitent de vives interrogations. L’opinion publique s’interroge sur la pertinence d’un tel usage des fonds d’une entreprise étatique à un moment où le gouvernement de transition affirme vouloir assainir les finances publiques. 

Cette affaire prend une tournure politique, car elle contredit frontalement les propos du président Oligui Nguema. Lors de la récente remise de matériel roulant aux agents de la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT), le chef de l’État avait clairement affirmé que le financement des activités référendaires ne nécessitait aucun soutien financier des entreprises publiques. 

En agissant ainsi, Landry Bongo Ondimba semble défier l’autorité présidentielle, alimentant l’image d’un désordre au sein des institutions publiques, malgré les efforts annoncés par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). 

Une vue du courrier controversé

La correspondance controversée, qui a largement circulé sur les réseaux sociaux, expose les failles d’une gouvernance encore marquée par des pratiques d’un autre temps. Les révélations mettent également en exergue les tensions internes à la GOC, déjà secouée par des accusations récentes de malversations. 

L’opinion publique attend désormais une réaction ferme du CTRI et du président de la Transition face à cette situation. Les ambitions affichées de moralisation de la vie publique risquent d’être discréditées si des sanctions exemplaires ne sont pas prises contre les responsables de ces dérives. 

Alors que la colère gronde, la position de Landry Bongo Ondimba à la tête du conseil d’administration de Gabon Oil Company semble fragilisée. Si le général Oligui Nguema et son équipe veulent rester cohérents avec leur discours, des mesures fortes devront être prises dans les jours à venir. 

Dans un contexte où le Gabon aspire à tourner la page des abus financiers et à restaurer la confiance de ses citoyens, cette affaire pourrait bien devenir un symbole de l’engagement ou de l’échec des autorités à transformer les pratiques au sommet de l’État. 

Affaire à suivre.

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