Gabon/Opération de production du NIP: les agents sur le terrain payés en pipi de chat ?

Par Joseph Mundruma

Que se passe-t-il au Ministère de l’Intérieur ? L’opération de production de Numéro d’Identité Personnelle serait gravement entachée par pratiques peu reluisantes pour une institution comme le Ministère sus-désigné.

De sources concordantes, les agents sur le terrain auraient été payés de manière inappropriée. Ces derniers auraient reçu, selon toute vraisemblance, des paiements en espèces plutôt que par bons de caisse via le Trésor public, comme le veut la norme. Cette méthode de paiement non transparente a eu des conséquences financières désastreuses pour de nombreux agents, contraints de se contenter de sommes dérisoires, telles que 50 000 francs CFA, pour un mois de travail.

Outre ces paiements insuffisants, les agents ont été confrontés à d’autres abus, indique une source : « Les missions se sont faites sans ordre de mission et sans frais de mission. Le taxi a été payé selon les humeurs des responsables ».

Ainsi, les missions effectuées n’ont pas été accompagnées d’ordres de mission ni de frais de mission, obligeant donc les agents à assumer eux-mêmes les coûts, notamment les frais de taxi, sans aucune compensation adéquate. Toute chose qui soulève des inquiétudes quant à l’équité et à l’intégrité de ces pratiques.

Ces révélations mettent à nue les lacunes qui ont prévalu dans la gestion de l’opération de production du NIP. Mieux, elles jettent le discrédit sur le Ministère de l’Intérieur, ainsi que sur la crédibilité du processus. Il est donc impératif que les autorités compétentes enquêtent sur ces allégations et prennent des mesures immédiates pour remédier à ces abus inacceptables.

Il est aussi crucial que les plus hautes autorités de la Transition prennent conscience de ces pratiques préjudiciables et prennent des mesures décisives pour garantir que les agents sur le terrain soient traités de manière humaine et respectable. La dignité des travailleurs doit être respectée, et des mesures doivent être prises pour assurer que de telles pratiques abusives ne se reproduisent plus à l’avenir.