Par Mélissa Bissapi
C’est dans un état de désarroi inhabituel, que le collectif des citoyens d’Okolassi, accompagné du secrétaire général et porte parole, Martial Biyogho, de son président, Allogho Célestin, ainsi que les autres vices présidents, la trésorière et l’ensemble des membres, que s’est tenue la réunion du collectif, avec pour objectifs principaux, faire le point de la semaine et discuter sur la question du non respect des procédures entamées par la Caisse de Dépôt et de Consignations (CDC), en ce qui concerne la gestion du projet Mouvingui.
En effet, de prime abord,c’est avec joie et enthousiasme, que les populations d’Okolassi avaient accueilli le projet Mouvongui, puisque ce dernier vise bien évidemment la planification du développement non seulement de la zone d’Okolassi, mais aussi du pays en général.
En plus de cela, ce projet qui n’est pas des moindres, est d’une importance capitale pour les plus hautes Autorités.
Malencontreusement, force est de constater que les procédures ne sont pas respectées, alors que l’Etat avait octroyé 385 hectares à la CDC. Cette dernière n’a pas daigné présenter son titre foncier d’une part aux populations, elle a procédé à l’étude d’impact environnemental et social d’autre part mais le contenu reste inconnu des populations impactées par ledit projet.
Aussi , Après cette étude d’impact environnemental et social, la CDC a procédé à un plan d’action de réinstallation,qui avait pour but de faire le bilan des biens impactés, donc le bilan des indemnisations et ce dernier avait été fait par le cabinet Sia. Là encore, les populations ignorent totalement ce qu’il en est de ce rapport.
À cela s’ajoute le fait que la CDC ait apporté des fiches de biens, dans lesquelles rien n’est respecté car n’ayant pas tenu compte de toutes les cultures dans les terrains. Le non respect du barème mis par l’Etat dans le décret 1016, un palmier isolé de 1 à 8 ans selon le barème d’indemnisation aurait une valeur de 30 mille, la CDC quant a-t-elle l’aurait évalué à 15.555F, ce qui va inéluctablement à l’encontre du barème d’indemnisation fixé préalablement par l’Etat.
Dès lors, le collectif des citoyens d’Okolassi et l’ensemble des populations invitent la CDC au respect des procédures, à montrer leur titre foncier, à donner aux populations la possibilité d’avoir le contenu des bilans des indemnisations fait par le Cabinet Sia et qu’elle puisse intégrer ceux qui le veulent au projet car tous n’éprouvent pas le besoin de quitter la zone.
Prenant la parole, en guise de conclusion, le porte-parole du Collectif n’a pas omis de rappeler « Nous sommes des responsables et nous avons entrepris des démarches auprès des autorités car nous estimons que notre démarche est citoyenne. Nous ne sommes pas des bandits, nous sommes des pères et des mères de familles, nous pensons que la politique de réinstallation, le déguerpit doit cependant être respecté,en donnant à chacun ce qui lui revient de droit,pas en donnant à des femmes des chèques de 3 mille, 18 mille etc..qui sont des sommes plus que dérisoires et qui ne pourront jamais compenser toutes ces années consacrées à prendre soin de ces terres » a t’il martelé.