Par Agnès Limori
Alors que la campagne comptant pour la présidentielle de cette année s’est officiellement ouverte le 11 août dernier, Ali Bongo Ondimba et ses adversaires de l’opposition ont pris d’assaut le terrain…chacun pour sa part.
Si les partis de la majorité mobilisent leurs militants sur le terrain pour la réélection du candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG), dans le camp de l’opposition, les principaux challengers du président sortant ont décidé de faire du “chacun pour soi”. Toute chose qui n’arrange pas les populations, qui auraient souhaité une candidature unique, parce que plus réaliste.
“Aujourd’hui, nous sommes déboussolés. La stratégie engagée par l’opposition ne pourra qu’être une opportunité pour le candidat du Parti Démocratique Gabonais, ça c’est sûr”, confie un électeur, désoeuvré.
Entre Raymond Ndong Sima, Alexandre Barro Chambrier, Paulette Missambo ou Maganga Moussavou, qui semblent être les pointures les plus grosses, pour qui voter? “En 2016, c’est à moins de trois jours que l’opposition avait choisi Ping. Mais il faut savoir que les contextes ne sont pas les même aujourd’hui. Il aurait quand-même fallu donner le ton dès le départ”, estime un autre compatriote.
Corroborant cette assertion, ils sont désormais nombreux à estimer que face à la configuration actuelle, l’opposition travaillerait en réalité à une réélection d’Ali Bongo Ondimba, sans que cela ne fasse l’objet d’une contestation.
“La dispersion des électeurs, voici ce qui en resultera”, conclut Arnaud, habitant du 6e arrondissement.
Une situation qui perd manifestement les populations, aujourd’hui convaincues d’une impossible union de l’opposition, pour véritablement faire barrage au candidat du PDG.
Doit-on s’attendre à une éventuelle réélection d’Ali Bongo au soir du 26 août ? Ils sont nombreux à penser que “oui”.