Par Mélissa Bissapi
C’est dans le cadre de la journée Mondiale des Cardiopathies Congénitales, que le CHUMEFJE a reçu mercredi 15 février dernier à Libreville, le Ministre de la santé et des Affaires Sociales, Dr Guy Patrick Obiang Ndong assisté de son Ministre délégué, Justine Libimbi épouse Mihindou. Une réception faite en présence d’Experts nationaux à savoir, les gynécologues, les pédiatres et les Cardiologues, afin de s’entretenir sur la question des Cardiopathies Congénitales, qui sont des malformations Cardiaques du nouveau-né.
En effet, pour le Ministre de la santé et des Affaires Sociales, cette pathologie est une réalité au Gabon car à ce jour, nous comptons près de 0,8 à 1% d’enfants qui présentent ces malformations, selon les statistiques données par les experts.
Il a aussi précisé que ces enfants sont effectivement pris en charge pas la CMAMGS à partir des évacuations sanitaires et qu’un constat a été fait à savoir que ces diagnostics doivent être fait pendant la grossesse. À cela s’ajoute le fait qu’il y ait un retard au niveau de la prise en charge au niveau des structures hospitalières, dû au fait que les parents se présentent généralement lorsque la maladie est à un stade assez grave.
La recommandation qui a été faite à l’ensemble des Experts est celle de travailler ensemble, de mutualiser leur savoir-faire pour ainsi insister sur la formation car disait-il, tant que le personnel de la santé sera formé, cela entraînera inévitablement la connaissance rapide du diagnostic pendant la grossesse car souvent ce dernier est détectable au cours de l’évolution de celle-ci.
Il a aussi insisté sur le fait qu’après l’accouchement, ces enfants doivent être correctement pris en charge. “Le président a pris le soin de doter cet établissement d’un bloc chirurgical pour les Cardiopathies congénitales. Il est donc important que l’on puisse accélérer la formation des médecins chirurgiens pédiatres pour que dans les prochaines années, cette prise en charge puisse se faire au niveau du CHU Mère et Enfant avec des cardiologues de cet établissement pour un accompagnement efficace dans ce sens”, a t-il fait mention.
Il a d’ailleurs insisté sur la nécessité de suivre ces enfants qui ont déjà été opérés afin de savoir ce qu’il en est, 1, 2 ou 3 ans après les interventions chirurgicales.
Poursuivant son propos, le ministre de la santé et des Affaires Sociales a précisé que ces maladies ne sont pas incurables car il existerait aujourd’hui des techniques chirurgicales capables d’y remédier, ceci et seulement si la maladie est diagnostiquée plus tôt, le taux de survie est de ce fait beaucoup plus élevé.
Poursuivant son propos, il n’a pas omis de signifier que la CNAMGS a pour mission d’assurer la prise en charge des frais liés aux soins dès lors qu’une personne ou un enfant présente une Cardiopathie Congénitale et que la demande d’évacuation est formulée par les médecins. La CNAMGS assure ainsi l’évacuation dans les pays avec lesquels elle est conventionnée.
Pour Daisy Sauniet, psychologue clinicienne intervenant dans le cadre de la prise en charge psychologique des familles en cas de Cardiopathie congénitale, les mécanismes mis en place par la structure Mère et Enfant ainsi que les propositions de ce qui pourrait être fait pour que de façon systématique il y ait une intégration immédiate du suivi psychologique en ce qui concerne ces pathologies est assez important. “Le retentissement est très important dans la vie des personnes et qui dit vie de personnes dit aussi comment elles peuvent se sentir lors de l’annonce d’un cas de Cardiopathie congénitale, d’où l’importance d’un suivi psychologique”, a-t-elle indiqué.