Par: Mélissa Bissapi
Le Ministère de la santé et des Affaires Sociales, en partenariat avec la Banque Mondiale, MEDRAC AFRICA, l’Agence du Médicament ainsi que le Syndicat des Pharmacies, se sont réunis jeudi 09 février courant. Objectif: s’entretenir sur la question du renforcement du rôle des services pharmaceutiques pour la lutte contre les maladies non transmissibles.
En effet,cette table ronde s’est tenue au Radisson, en présence des délégués de la Banque Mondiale, du représentant de MEDRAC AFRICA, du Directeur de l’Agence du médicament, des présidents de l’Ordre et du Syndicat des Pharmaciens.
Pour cet Atelier, il a été question du partage d’expériences des pays dans lesquels l’intégration des pharmacies à la prise en charge des maladies non transmissibles (MNT) a été un succès, de l’identification de la stratégie la plus efficace pour impliquer les pharmaciens et les pharmacies afin d’étendre la prestation de services contre les MNT au Gabon.
Outre ces points cruciaux, l’occasion a aussi été donnée aux intervenants de discuter, puis de faire des recommandations dans l’optique de tirer parti des services pharmaceutiques.
Ce qui aurait tout naturellement l’effet de maintenir un approvisionnement stable en produits pharmaceutiques, informer, conseiller et éduquer la communauté; en plus de fournir des services de test et de dépistage au Gabon.
Toutefois,l’objectif principal et primordial de cette table ronde a aussi été de donner à l’ensemble des acteurs la possibilité d’échanger sur le renforcement des prestations des pharmacies publiques et privées, pour ce qui est de la lutte contre les maladies non transmissibles au Gabon.
Malencontreusement, comme la majorité des pays de l’Afrique sub-saharienne, le Gabon a été confronté ces dernières années à une croissance substantielle de l’incidence des maladies non transmissibles qui, d’après l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), sont désormais responsables de près d’un tiers des décès.
Pour ce qui est du cas du Gabon, on estime que les MNT représentent près d’un tiers de tous les décès, tandis que les affections transmissibles, maternelles, périnatales et nutritionnelles (CMPN) représentent environ 60%.
En somme, il ressort qu’au cours de la dernière décennie, des affections telles que les Cardiopathies Ischémiques, les accidents Vasculaires cérébraux et le diabète sont devenues l’une des principales causes de décès et ont considérablement augmenté.
Pour le Dr Ange Mibinzou Mouelet, directeur de l’Agence du médicament du Gabon, les maladies non transmissibles coûteraient désormais plus cher à l’Etat Gabonais et donc contribuable, comparativement aux maladies transmissibles.
D’où l’urgence de cette concertation, qui a permis aux professionnels des médicaments de réfléchir sur les garanties d’accessibilité et d’approvisionnement, dans l’optique de permettre aux patients d’avoir des produits de bonne qualité.
Françoise Mbang Obame, ingénieur en santé publique et coordinatrice du programme de lutte des maladies non transmissibles a quant à elle précisé la pertinence du programme débattu, lequel consistait en la prévention et en la sensibilisation des communautés.