Le ministre en charge des Transports, Brice Constant Paillat, s’est rendu le weekend écoulé à l’usine de production des traverses en béton devant servir au remplacement de celles en bois sur les zones instables à l’origine des déraillements, à Boué, dans la province de l’Ogooué Ivindo, en vue de la modernisation d’un chemin de fer long de 648 km confronté à sa longévité.
C’était donc au cours d’une mission technique d’évaluation qui a également retenu la présence de plusieurs responsables des administrations, parmi lesquels Félix Onkéa, le président du comité de suivi du programme, de remise à niveau du chemin de fer, de Christian Magni, directeur général de la société d’exploitation du transgabonais (Sétrag), et de Nendjot, le nouveau secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), que ces derniers ont pu constater de l’avancement des travaux.
Ce vaste chantier dont la fin des travaux est prévu en 2024 entend rendre la voie ferrée plus stable pour éviter de nouveaux incidents.
Il est donc à relever que l’usine est actuellement à une production de 340 000 traverses, soit un taux de satisfaction de 34% des besoins du programme cofinancé par l’Etat, avec l’appui de l’agence Française de développement (AFD) à hauteur de 61 milliards de francs, tandis que la Sétrag a déboursé 146 milliards de francs, ayant servi à l’exécution des travaux à hauteur de 23% par la pose de 140 km de traverses en béton, selon des explications fournies au ministre des Transports par les équipes de travailleurs présentes sur le chantier.
En gros, le programme est évalué à 202 milliards de francs tel que rappelé par le président du comité de suivi, Félix Onkéa, lors des échanges.
Il faut par ailleurs noter que la seconde phase du programme comprends le traitement complet des 83 zones identifiées comme instables, la réhabilitation et la construction des gares. A ce titre, la délégation a visité les travaux d’extension de la gare de Lastoursville, dans la province de l’Ogooué Lolo, qui abrite déjà un port sec avec une concentration des services fiscalo-douanières autour d’un guichet unique.
La délégation s’est ensuite rendue sur le chantier de construction de la représentation de l’ARTF à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué où les travaux tirent à leur fin.
Pour la Sétrag, l’ambition est d’augmenter la capacité de transport estimée à 334 000 voyageurs par an pour plus de 6 millions de tonnes de marchandises et minerais transportés d’un point à un autre.
Pauline Ntsame