Par Stive Roméo Makanga
S’il avait au moins une once de sincérité, on l’aurait cru capable de mettre à exécution tout ce qu’il affirme tonitruant dans les médias. Malheureusement, Francis Nkea Nzigue n’est bon qu’à faire du tapage…rien de plus.
Début septembre de l’année en cours, Francis Nkea Nzigue avait de nouveau brandit le bâton. Assénant que “les fossoyeurs de la République” n’avaient pas droit à l’erreur. Tel avait été son propos.
Une menace qui intervenait au lendemain des révélations de L’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavéa), laquelle avait mis à nu les opérations financières délictuelles, orchestrées par certains ordonnateurs de crédits.
Dans son propos, le membre du gouvernement avait été on ne peut plus ambiguë : “Suite à la révélation de plusieurs cas de détournement de deniers publics perpétrés ces derniers temps au sommet de l’État, le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption tient à rappeler que le président de la République conduit actuellement une politique de tolérance zéro” excluant de facto toute possible implication, même si supposée, du chef de l’État lui-même.
C’est donc précisément, après observation de ce décor si maladroitement planté par Francis Nkea lui-même, qu’il convient de conspuer et de s’indigner.
En matière de promotion de bonne gouvernance, le collaborateur d’Ossouka Raponda sait-il que la Banque mondiale vient de révéler que le Gabon est le pays le plus riche d’Afrique en 2021?
La problématique qu’il devra désormais formuler serait celle de savoir à qui profite réellement cette richesse désignée par une institution du calibre de la Banque mondiale.
Aux populations ou aux dirigeants?
2009-2021: 12 ans déjà qu’Ali Bongo préside aux destinées de la nation. Francis Nkea Nzigue, s’il souhaite être sincère, devrait commencer par là, en évaluant la gouvernance du Gabon au cours de cette décennie.
Et, lorsqu’il affirme vouloir lutter contre la corruption, le membre du gouvernement a pourtant les identités des corrompus et autres détourneurs des deniers publics, jamais inquiétés par la justice.
Chose consternante, le ministère de Francis Nkea coûte cher à l’État pour zéro résultats.
Jusqu’ici, de quelle grande mascarade financière peut-il se targuer d’avoir mis à découvert ?
Quels délinquants financiers de haute voltige a-t-il fait tomber ?
En éludant les vraies questions, le natif de Minvoul confirme si bien l’image que la majeure partie des gabonais ont de lui, celle d’une bête de foire, dotée du très excellent dont de la parole et qui fait bien rigoler.