Par Stive Roméo Makanga
À mesure que s’approchent les élections générales de cette année, et notamment, le scrutin présidentiel, les états-majors des formations politiques les plus représentatifs du pays se bousculent comme jamais. À Mouila, dans la Ngounié, le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), conduit par Alexandre Barro Chambrier (ABC), a comme jamais mobilisé les populations le week-end écoulé.
Comme pour Libreville, une seule préoccupation a constitué la trame de fond du laïus public du chef de file des patriotes. Alternance et changement, tel est le couplé dûment pensé par la formation politique qu’il dirige.
Cependant, pour la matérialisation de cet idéal collectif, le chef des patriotes entend relever le taux de participation aux scrutins attendus. Et cet objectif passe par une inscription sur le fichier électoral, l’opération de révision ayant été ouverte depuis le 9 mai dernier, pour s’achever le 7 juin prochain.
“Si on ne se lève pas maintenant pour s’inscrire massivement sur les listes électorales, il sera trop tard pour pleurer”, a déclaré Alexandre Barro Chambrier, aux Molvillois venus en masse à la “Place des fêtes de Mouila”.
Évoquant les opérations de “vente des récépissés” qui auraient lieu dans la ville visitée, le rejeton de Marcel Éloi Rahandi Chambrier n’y est pas allé par quatre chemins : “Il ne faut pas vendre vos récépissés d’inscription “, s’est-il insurgé.
Et: “J’entends dire ici et là qu’il y a un commerce qui est en train de s’instaurer par nos amis d’en face que vous connaissez, dont l’occupation favorite c’est de tricher, de frauder (…) Et bien nous n’allons plus permettre cela”, a-t-il déclaré, courroucé.
Conscient des enjeux, de même que des réalités de terrain souvent observées en période électorale, Alexandre Barro Chambrier a été on ne peut plus clair: “Il faudra aussi travailler avec toutes les forces vives de la société civile, pour sécuriser le vote le moment venu, parce que l’issue ne fait plus de doute”.
Outre les appels à mobilisation, le leader du RPM a évoqué les difficultés existentielles auxquelles font face les populations dans la majeure partie des secteurs essentiels. Éducation, santé, vie chère, réseaux routiers.
Pour lui, toutes ces préoccupations ont pour seul remède l’alternance et le changement.
“On veut un 3e mandat. Lorsqu’on a été en pleine capacité de faire ce qu’il fallait faire, on n’a pas pu le faire. Vous pensez que c’est maintenant que ça va aller avec ce que nous voyons?”, a-t-il interrogé.
“Je suis venu vous dire que ça ne peut plus continuer comme ça. (…) Est-ce qu’on va continuer de sacrifier toute une jeunesse parce qu’il faut garder le pouvoir pour le pouvoir?”, a-t-il poursuivi.
Confiant dans la dynamique engagée par sa formation politique depuis plusieurs mois, Alexandre Barro Chambrier a invité les molvillois à lui faire confiance pour “tenir ses engagements“. Il est question, pour lui, de “travailler main dans la main” pour le développement du pays, longtemps demeuré léthargique.