Par Isaac Jérôme Yassi
Les responsables du Lycée confessionnel Mohamed Arissani ont décidé de faire payer les frais d’écolage aux parents des élèves nouvellement orientés dans cet établissement certes confessionnel mais reconnu d’utilité publique.
Mercredi 27 août dernier, les parents massivement arrivés au sein de l’établissement ont été désagréablement surpris d’entendre des secrétaires que les parents doivent débourser séance tenante la somme de cent cinq mille francs CFA pour s’inscrire leurs enfants pourtant orienté par le ministère de l’Education nationale.
« Vous devez payer les cent cinq mille francs CFA des frais d’écolage pour que votre enfant soit inscrit. Si L’Etat paye nous vous rembourserons », a dit la secrétaire, à une dame venue inscrire son fils âgé de 10 ans.
La secrétaire revient à la charge devant les parents médusés : « L’année dernière nous nous sommes pliés à cette injonction mais l’Etat n’a jusqu’à ce jour déboursé un seul sous ».
Ces propos ont provoqué bien évidemment l’ire des parents qui ont tout de suite rétorqué en s’appuyant sur la dernière déclaration du ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclerq indiquant que les frais d’inscriptions dans les établissements d’utilité publique sont gratuits pour l’année académique 2024-2025.
« Nous sommes dans quel pays, le gouvernement annonce une chose, les administrés parlent un langage opposé. J’ai deux enfants dans cet établissement où vais-je trouvé tout cet argent présentement pour les scolariser. Que le ministère réoriente dans ce cas, nos enfants dans d’autres établissements étant donné que le Lycée Mohamed Arrisani est au-dessus de la loi », a vociféré un parent d’élève très en colère.
Une mère très affaibli a lancé que le président Brice Clotaire Oligui Nguema vole au secours des démunis pour que leurs enfants soient scolarisés cette année.
Au lendemain de la prise du pouvoir par les militaires le 30 août 2023, le général Brice Clotaire Oligui Nguema avait pris la décision de mettre fin au payement des frais d’écolage et autres dans les établissements reconnus d’utilité publique.
Les établissements confessionnels, catholique, protestants (Eglise évangélique du Gabon, l’Alliance chrétienne et missionnaire du Gabon et islamique) sont subventionnés par l’Etat, leurs enseignants sont des fonctionnaires payés par l’Etat dont avec l’argent du contribuable, rappelle-t-on.