Par Joseph Mundruma
Coupées de tout, par suite de la suspension du trafic ferroviaire fin décembre dernier, altogovéens et logovéens peinent à conjurer la dure réalité qui s’offre à eux.
Face à l’évidente difficulté d’approvisionnement en produits et denrées alimentaires de première nécessité, Ali Bongo Ondimba a vite fait de formuler un message à la fois imprécis et équivoque, aux populations littéralement désœuvrées.
“Pour faire face à la situation d’urgence qui prévaut dans le Haut-Ogooué et l’Ogooué-Lolo, j’ai ordonné l’intervention immédiate des Forces de Défense et de Sécurité.Elles apporteront les solutions pour aider les populations à surmonter leurs difficultés”, a tweeté le numéro Un Gabonais.
Une solution très tirée par les cheveux, qui est loin de régler les préoccupations multiformes qui se posent désormais sur le terrain.
Envisager un acheminement des denrées alimentaires et des produits de première nécessité par l’armée est, pour l’opinion, une réaction assez insolite.
Cette sorte de “mission humanitaire” de l’armée gabonaise se heurte à une grande réalité : l’absence de moyens matériels effectifs pour accomplir la volonté présidentielle.
De quels moyens disposent les forces de défense ? À cette question, nos confrères de Gabon Review semblent s’y connaître. Il se trouve, à l’évidence, que nonobstant tous les gros budgets alloués à la Défense, celle-ci soit sous-équipée, plus spécifiquement en moyens aériens.
“Pour mémoire, acquéreur d’un Lockheed L-100-30 en septembre 1981, l’armée de l’air gabonaise l’a vendu, en 1990, à une compagnie aérienne néerlandaise. Si un gros porteur est visible aujourd’hui sur le tarmac de l’aéroport Léon-Mba à Libreville, de sources militaires, il appartient aux Éléments français au Gabon (EFG).”, écrit le site d’information en ligne.
Face à une absence notoire en équipement aériens adéquat, comment Ali Bongo Ondimba compte-t-il établir le pont aérien pour l’acheminement des denrées alimentaires dans les provinces du G7 et G2? Quelles informations réelles a-t-il reçu de ses états-majors ?
Les doutes se confirment, ce depuis l’annonce présidentielle.