Par la Rédaction
Certains abus sur mineurs sont encore une chose bien tabou au Gabon, ce malgré les efforts des plus hautes autorités.
On n’en parle pas, au risque dit-on souvent, d’attirer sur soi ou sa famille, le mépris qu’il serait difficile de balayer car, dire que l’on a été sexuellement abusée par son père, son oncle ou son frère, ça laisse forcément des tâches. C’est le cas pour Amélie (un nom d’emprunt).
Amélie n’a que 6 ans lorsque Georgette, sa mère, commence une nouvelle vie de couple, après avoir connu des péripéties dans une précédente relation.
En effet, la jeune femme a fait la rencontre d’un jeune homme, employé dans le secteur public, et a décidé de se mettre en couple, elle et ses deux enfants nés. Il s’agit d’Amélie, 6 ans, et Étienne, 8 ans.
Sauf qu’on ne connaît jamais assez les gens avec lesquels on s’engage. Dans le nouveau cocon familial, Amélie, encore gamine, partage une chambre de la maison avec son frère aîné.
Le couple vit en harmonie, les choses vont bon train, jusqu’à ce que le charme d’Amélie, déjà âgée de 12 ans, commence à éveiller les appétits sexuels de son beau-père.
“Il avait pris cette habitude de me faire asseoir sur ses cuisses, et de me faire les câlins, tout le temps. Je ne me doutais pas un seul instant qu’il le faisait à dessein”, raconte-t-elle.
Les événements commenceront à s’enchaîner. Amélie, dont le corps se développe assez vite, ne soupçonne rien du tout.
“Un jour, j’avais été réveillée par ses attouchements. C’est comme cela que tout avait commencé. Il partait de sa chambre, très tard dans la nuit, et s’introduisait dans la nôtre pour me faire des tas de choses”, précise-t-elle, encore gênée par cet épisode malheureux.
Et puis, d’attouchements en attouchements, les assauts du beau-père incestueux vont très rapidement prendre une tournure nouvelle. “Une nuit, mon grand-frère, qui dormait sur le lit du haut, avait suivi toute la scène. Je ne pouvais plus rien lui cacher. Il pleurait de colère”, raconte Amélie, évoquant ces vieux souvenirs comme des moments qui ont entaché sa vie.
“Mon beau-père était devenu mon amant nocturne. Il me demanda de ne jamais rien révéler, sinon il me ferait du mal. J’ai gardé le secret jusqu’à l’âge de 17 ans. Je ne pouvais plus supporter”, relate-t-elle.
Excédée par toute cette affaire et, désireuse d’y mettre un terme, Amélie ira tout raconter à l’une de ses tantes, soeur aînée de sa mère.
“Ma tante était tellement en colère qu’elle dûe faire beaucoup d’efforts pour se maîtriser”, relate-t-elle.
Après avoir rassemblé ses forces, cette dernière fera convoquer sa sœur pour lui relater les diableries de son concubin.
“Ma mère ne crut pas un seul instant. Elle se mit en colère et prétendit que je voulais la séparer de son mari”.
Mais la révélation de cette histoire sordide se retourna contre Amélie. Et malgré les confirmations de son grand-frère, qui appuya tout son témoignage, la colère de Georgette, leur mère, ne s’estompa guère.
Et: “Ma mère fut très en colère. La cohabitation devint impossible. Elle finit donc par me mettre à la porte”.
C’est ainsi qu’Amélie dûe quitter le foyer de sa mère.
Elle fut recueillie par sa tante, à qui elle porta toutes les révélations.
Comme on peut l’imaginer, cette histoire est loin d’avoir quitté l’esprit d’Amélie. La marque y est encore, indélébile.
“Aujourd’hui, je suis mère au foyer. J’ai 3 enfants et j’essaie du mieux que je peux de ne plus y penser. Mais c’est difficile, je crois que je devrais vivre avec, toute ma vie”, conclut-elle.
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