Par Agnès Limori
Ceux qui avaient tôt fait de prédire que la maison PDG, administrée par Steeve Nzegho Diecko, brûlerait bien avant la tenue des élections générales, ont vu le feu à l’avance. En effet, après les investitures boudées par certains cadres désormais en colère, place à une autre pagaille.
À Ntoum, la publication des listes nominatives des conseillers municipaux a immédiatement engendré des désistements et des retraits de candidatures de certains compatriotes pas du tout contents du déroulement actuel des choses.
Innocent Ondo Ovono et Sylvie Andeme, furieux d’avoir été placés dans une liste équivoque, ont fait le choix de se retirer.
Selon Mediaposte, “quatre maires encore en fonction à Ntoum ont été stupéfaits de constater l’absence des noms du maire du 2e arrondissement et du 3e arrondissement de cette même commune”.
Et, “Sylvie Andeme, Ernest Ndong Ekouaghe, Mougoula Marianne et Innocent Ondo Ovono, respectivement 1ère, 2e, 3e et 4e maires adjoints d’arrondissements de la commune de Ntoum”, occupent, relève notre confrère en ligne, des positions éphémères, et donc pas du tout avantageuses pour eux sur les listes visiblement traficotées avec très peu de délicatesse.
Très remontés, les compatriotes précités ont saisi l’entourloupe, puisqu’il est évident que même en cas de victoire de leur parti, ils ne feront aucunement partie des personnes appelées à diriger le conseil communal de Ntoum.
De sources concordantes interrogées par Kongossanews, ce désordre aurait commencé avec les doyens politiques de Ntoum, qui auraient souhaité que les bleus soient tous placés en queue du peloton sur les listes. Une idée saugrenue, à laquelle se serait vivement opposé certains cadres, proposant plutôt un réaménagement de la liste, de sorte que les bleus (nouveaux promus, jeunes), bénéficient plutôt de l’encadrement des doyens, qui détiennent, il est vrai, plus d’expérience en matière de stratégie.
Ainsi, conformément à cette suggestion, les anciens auraient alors été positionnés tête de liste, certains jeunes au milieu, et d’autres anciens, à la fin.
Ce qui aurait apporté plus d’équilibre et garantit à chacun la chance d’être récompensé pour l’œuvre d’ensemble abattue.
Mais cette idée aurait été refusée avec la dernière énergie, personne ne souhaitant laisser la moindre chance lui échapper.
La discorde est ainsi allumée. Le Parti Démocratique Gabonais (PDG), visiblement victime de ses propres turpitudes, pourrait voir tous ses projets de conquête tomber à l’eau, puisqu’il s’est mis à dos ses propres “camarades”.