Par Stive Roméo Makanga
Dans un reportage diffusé par nos confrères de Top infos Gabon, un média d’analyses et d’investigations, le Pr André Assou Ello, président du Syndicat des agents du ministère des affaires étrangères (SAAE), n’hésite pas de dénoncer les insanités proférées par Michaël Moussa Adamo. “Bande de cons”, “couillons”, auraient été les injures du membre du gouvernement aux syndicalistes, qui tiennent un piquet de grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail et le paiement de certaines primes, entre autres préoccupations.
“Il a arraché les banderoles et shooté notre appareil de musique, avant de proférer des injures telles bande de cons et couillons”, a déclaré André Assou Ello, précisant que Michaël Moussa Adamo a dans un incompréhensible emportement, tenté d’en venir aux poings avec Diawara Moudziegou Bokara, vice-président de la plateforme précitée.
Plus grave, le membre du gouvernement, qui s’est dit intouchable, aurait défié les syndicalistes, leur demandant d’aller “porter plainte où ils veulent“. Des propos choquants, qui ont immédiatement provoqué l’ire des syndicalistes.
Ces seuls faits auraient pourtant suffi pour dénoncer ces écarts de conduite et de langage du ministre des Affaires étrangères. Que nenni!
Dans un profond désarroi, la cellule de veille de Michaël Moussa Adamo (on imagine), aurait entrepris, par des journaux en ligne dont ils s’attachent des services occultes, de travestir les faits, et présenter le membre du gouvernement comme la victime d’une cabale médiatique.
Une thèse qui se tient, d’autant que les publications laudatrices mises en ligne depuis la veille flirtent l’irrationnel.
Un journalisme au service du plus offrant, sans scrupules, qui n’hésite pas de noyer la vérité des faits, pourvu qu’il trouve son compte.
Combien Michaël Moussa Adamo a-t-il payé pour noyer son emportement, ses insultes proférées sur les pères et mères de familles qui ne réclament que le minimum ?
À quel prix la “presse alimentaire” a-t-elle volé à son secours ?
Et, comme l’ont précisé les syndicalistes, Michaël Moussa Adamo est-il vraiment intouchable? Sans aucun doute, puisque depuis la survenance des faits, rien ne lui est arrivé.