Par Joseph Mundruma
Doit-on se faire à l’idée que le Gabon est condamné à enrichir nos frères venus d’ailleurs, au détriment des nationaux ? Cette question a longtemps mis les gabonais en colère sous l’ancien régime, celui d’Ali Bongo Ondimba, marqué par la prédation des finances publiques par la très ténébreuse légion étrangère.
Aujourd’hui encore, avec le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), ce cauchemar ne semble pas achevé.
En effet, selon toutes révélations, l’entreprise JADE BETON, entité administrée et détenue par un groupe de libanais, a obtenu plusieurs marchés de construction de gré à gré, sans appel d’offres préalable, alors que nous sommes sensés être dans un nouveau Gabon. Dans la seule province de la Nyanga, à Tchibanga, JADE BETON construira la Caserne des sapeurs-pompiers, la nouvelle mairie centrale et l’annexe de la gendarmerie nationale, c’est à dire les bureaux et les logements.
Outre ces travaux, il se susurre aussi que ce serait le même JADE BETON qui aurait acquis le marché de construction de l’hôpital de Zita Oligui Nguema, à Lebamba, dans la Louetsi.
Comment une entreprise détenue par des expatriés ait pu avoir autant de marché passés de gré à gré? De nombreux observateurs s’interrogent. Que fait-on des entreprises gabonaises qui peinent à avoir des marchés et qui doivent quand-même payer les impôts ?
De sources concordantes, l’entreprise JADE BETON, dont l’un des propriétaires serait Khalil Rayan, l’homme d’affaires libanais, procédera depuis l’architecture, la construction et l’équipement. Que fait-on de l’Ordre Gabonais des Architectes (OGA) asséché par l’ancien régime Bongo-PDG ?
Le président de la Transition veut-il faire perdurer les mêmes pratiques qui ont été longtemps dénoncées par les gabonais? Apparemment oui.