« Je suis à la disposition de la République. Je ne suis pas un vendu. Si le président estime que je peux contribuer, j’en serai ravi. » dixit Dr Stéphane Iloko Boussengui
Par Higor Mamboundou Boussamba
Face à la presse ce mardi 15 avril 2024, le Dr Iloko, arrivé cinquième à l’élection présidentielle, a dressé un bilan lucide, sincère et engagé de sa participation au scrutin du 12 avril. Malgré l’incident qui a frappé son équipe de campagne – un grave accident de voiture -, sa détermination à aller jusqu’au bout est restée intacte.
« Nous avons été les seuls, après le président élu, à faire le tour du Gabon », a déclaré le candidat.Sa campagne, axée sur la proximité, s’est articulée autour d’actions sanitaires et sociales : évacuations médicales, achat de médicaments, consultations gratuites et assistance aux familles les plus défavorisées.
Une démarche qui lui a permis de cerner les difficultés quotidiennes des populations. « J’ai été candidat, je le suis et je resterai candidat au service du Gabon, ce Gabon immortel qui m’a tout donné et auquel je n’ai encore rien rendu », a-t-il affirmé.
Évoquant son différend avec Alain Claude Bilie-By-Nzé, il a qualifié les rumeurs de « infondées, inacceptables et intolérables ».
« Je le dis avec gravité : je n’ai jamais été instrumentalisé par quiconque pour affaiblir mon petit frère Alain Claude, comme lui et ses proches l’ont laissé entendre. Celui qui m’a invité à le rejoindre, c’est lui. Il m’a sollicité, puis finalement écarté parce que je le gênais », a-t-il expliqué.
Le candidat Iloko a reconnu sans détour la victoire du président élu, Brice Clotaire Oligui Nguema, tout en déplorant une élection marquée par l’inégalité des moyens, l’opacité des financements et le non-respect de l’équité républicaine.
« Les huit candidats n’ont pas bénéficié des mêmes ressources. J’ai personnellement saisi le général Oligui Nguema à ce sujet, mais à ce jour, aucune suite n’a été donnée. Il n’est jamais trop tard pour restaurer la confiance : les candidats ont contribué à la vitalité politique du pays, et certains, dont moi, se retrouvent endettés », a-t-il souligné.
Réaffirmant son engagement à servir le Gabon, le Dr Iloko s’est dit prêt à travailler avec ceux qui partagent cet amour du pays. Reconnaissant dans l’action du président Oligui Nguema « une dose de patriotisme, d’honnêteté et de sincérité », il estime que personne n’aurait pu mieux faire après « avoir libéré le pays de 56 ans de dictature ».
Pour lui, la victoire de BCON est un juste retour de l’ascenseur de la part du peuple gabonais. « Je le félicite et n’éprouverais aucune honte à travailler avec lui, si tel est son souhait », a-t-il déclaré, tout en précisant : « Je ne serai pas un figurant. Mon rôle sera de servir le peuple, car chaque Gabonais doit œuvrer à relever le pays. »
« Cette élection m’a meurtri, mais aussi grandi. Mon affranchissement a coûté cher, mais je ne regrette rien. Je garde la tête haute et continuerai à me battre pour un Gabon plus juste, solidaire et digne. Le temps viendra où les convictions remplaceront les combines, et où la politique redeviendra un engagement pour le bien commun », a-t-il lancé.
Il salue la maturité du peuple gabonais, qui a choisi « le candidat le mieux organisé, le plus présent, et offrant les meilleures perspectives », citant ses réalisations durant la transition : paiement des bourses, création de Fly Gabon, acquisition d’Assala et construction d’écoles. « Contrairement aux sept autres candidats, il avait de l’avance », concède-t-il.
Enfin, le Dr Iloko explique s’être présenté pour « barrer la route aux sophistes, aux agitateurs et aux vendeurs d’illusions ».
« En tant que candidat le plus âgé, conscient des risques des propos irresponsables, j’ai agi pour protéger notre pays et notre jeunesse », a-t-il insisté.
Il exhorte le président élu à ne rien négocier : « C’est le peuple qui l’a choisi librement. Nous, les battus, devons l’accepter sans rien attendre en retour. »
Et de conclure : « Je suis à la disposition de la République. Je ne suis pas un vendu. Si le président estime que je peux contribuer, j’en serai ravi. »



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