Par Cadette Ondo Eyi
L’Hôtel de Louis, situé dans le premier arrondissement de Libreville, a accueilli mardi 22 octobre courant, la présentation de l’ouvrage intitulé L’encre du courage : de la page blanche au destin politique, de Jean Fidèle Otandault, ancien ministre du Budget et des Comptes publics, et ancien député du deuxième arrondissement de Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime dont il est originaire.
Cet essai de 123 pages, divisé en sept chapitres, dévoile, dans un style fluide et accessible, les grandes étapes de la vie socio-professionnelle de l’auteur. En dehors de l’introduction et de la conclusion, les cinq chapitres principaux sont judicieusement titrés, tout en résumant leur contenu. L’ouvrage prend la forme d’une autobiographie dans laquelle l’auteur expose ses réflexions, développe une problématique, énonce des analyses et formule des idées sur son parcours. Bien que l’œuvre ne soit pas chargée de figures de style élaborées, quelques touches de rhétorique viennent agrémenter le récit, sans prétention excessive. Jean Fidèle Otandault y rend hommage à de nombreuses figures importantes, tout en faisant un usage fréquent de l’italique pour souligner certains termes ou citations, leur conférant de facto une portée particulière. L’auteur s’inspire également de Marc Aurèle, empereur romain et philosophe stoïcien, qu’il considère comme son guide et fil conducteur tout au long de ce projet littéraire.
Le récit invite le lecteur à suivre l’auteur depuis ses origines, passant par sa naissance, son ascension politique et sa brillante carrière au sein de la haute administration gabonaise. Jean Fidèle Otandault se présente comme un fils de l’Ogooué-Maritime, issu de la communauté Ôrungu, un sous-groupe Myènè. Il accorde une place spéciale à ses racines maternelles, en particulier à sa grand-mère du quartier Grand Village (actuellement Bouchon-Bouchon), qu’il valorise énormément. Il n’oublie pas d’évoquer son père, d’origine dahoméenne (actuel Bénin), et l’influence de son oncle paternel, ancien président de l’Assemblée nationale du Dahomey et syndicaliste, qui a joué un rôle central dans son éducation intellectuelle, morale et sociale.
Tout au long de son essai, l’auteur exprime une profonde gratitude envers ses collaborateurs rencontrés durant sa carrière, ainsi qu’à la presse qui a contribué à bâtir son image publique. Diplômé en études comptables et financières, Jean Fidèle Otandault, major de sa promotion, s’est lancé dans l’entrepreneuriat en fondant un cabinet comptable avant d’être rapidement courtisé par des groupes de renom comme Total Fina. Il y a occupé des postes stratégiques, notamment comme chef du département comptabilité à Libreville et directeur financier en Mauritanie. L’auteur partage ses méthodes de travail, soulignant la rigueur qui a marqué son parcours professionnel.
L’ouvrage relate également sa progression dans les sphères politiques gabonaises, depuis sa nomination en 2011 en tant que directeur général des Finances, puis comme ministre du Budget et des Comptes publics en 2017. En parallèle, l’auteur se présente comme un politicien engagé, soucieux du développement de son arrondissement. Il multiplie les initiatives en faveur de l’autonomisation des jeunes, soutient les commerçantes et les communautés religieuses, tout en restant proche du peuple Ôrungu.
À travers cet essai, Jean Fidèle Otandault dévoile ses passions, son pragmatisme et sa simplicité. Il se décrit comme un homme acharné au travail, un organisateur méthodique, un négociateur persévérant, et un homme profondément attaché à ses racines et à ses valeurs culturelles. Ce parcours exemplaire est une véritable leçon d’abnégation et de courage, un modèle de réussite à suivre.
En définitive, l’auteur partage son expérience professionnelle et personnelle, qu’il considère globalement positive, malgré quelques erreurs qu’il reconnaît avec humilité. Il adresse un message particulier à la jeunesse, l’encourageant à faire preuve de courage et à persévérer pour réaliser ses rêves, en se détournant des lamentations. Né dans un milieu modeste, Jean Fidèle Otandault se présente ainsi comme un modèle d’ascension sociale.