Journée nationale de l’enseignant : Martine Oulabou, une icône de l’éducation honorée à Ekouk

Par Joseph Moundruma

Vendredi 21 mars finissant, les enseignants du Gabon se sont rassemblés à Ekouk, sur la Nationale 1. Un seul leitmotiv a porté cette communauté : rendre un hommage mérité à Martine Oulabou, figure majeure et représentative de la lutte pour une éducation de qualité, disparue tragiquement le 23 mars 1992 à l’âge de 33 ans.

Portée au firmament par le ministère de tutelle, de commun accord avec les partenaires sociaux, cette cérémonie marquait le 33e anniversaire de sa disparition et ouvrait les festivités de la Journée nationale de l’enseignant, célébrée du 21 au 23 mars 2025.

La cérémonie a débuté par le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe de Martine Oulabou, geste solennel qui a rappelé son engagement inébranlable pour les droits des enseignants et des élèves. Martine Oulabou, symbole de la lutte éducative au Gabon, a consacré sa vie à défendre une école juste et inclusive.

Malgré sa jeunesse, elle a su incarner les aspirations profondes du corps enseignant, devenant de facto une martyre dont l’héritage continue d’avoir une résonance chez les générations actuelles. Dans cette perspective, Magloire Memiaga, secrétaire général par intérim du Syndicat national de l’Éducation nationale (SENA), a pris la parole pour relever avec délicatesse l’importance du site d’Ekouk, où repose Martine Oulabou. Il a lancé un appel aux plus hautes autorités pour que ce lieu soit reconnu comme un monument national, un espace de pèlerinage pour les enseignants gabonais. « Ce site est un symbole de notre lutte, il mérite d’être préservé et valorisé », a-t-il déclaré, tout en insistant sur la nécessité de perpétuer la mémoire de cette militante exceptionnelle.

Il faut dire que cette journée d’hommage s’inscrit dans le cadre de la Journée nationale de l’enseignant, dont la thématique cette année est : « Valoriser la voix de l’enseignant à l’ère de l’intelligence artificielle ». Un thème qui met en exergue les défis actuels du système éducatif, tout en rappelant le rôle central des enseignants dans la formation des générations futures.

Les activités, qui se dérouleront du 21 au 23 mars, offriront un espace de réflexion et de célébration pour les acteurs de l’éducation. Grossomodo, cet hommage à Martine Oulabou a permis de rappeler que le combat pour une éducation de qualité reste plus que jamais d’actualité. Son engagement et son sacrifice continuent de parler dans les esprits de ceux qui croient en une école gabonaise juste et performante.

À travers cette cérémonie, les enseignants ont réaffirmé leur détermination à poursuivre leur combat, tout en honorant la mémoire de celles et ceux qui ont marqué l’histoire de l’éducation au Gabon.