Par Stive Roméo Makanga
Demeurée pendant longtemps Conseiller Résident pour le compte de l’Afrique centrale, Justine Lekogo, ancien membre du gouvernement et coordinatrice du “Copil citoyen”, vient d’être nommée au poste de président du conseil d’administration (PCA) de l’African United for Democracy (AUFD), une ONG américaine et panafricaine.
Une nomination éloquente de l’engagement de l’ancienne ministre déléguée en charge du Suivi des Réformes économiques, des Relations avec les Institutions Financières et de l’optimisation des Régimes Spéciaux Privilégiés, sur les questions de démocratie, des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Si la nouvelle promue compte remplir l’objectif de l’institution dont elle vient d’être hissée au haut du palier, plus explicitement “préparer les individus à la participation politique et économique à travers l’articulation entre l’autonomisation et l’engagement civique”, elle admet, cependant qu’une telle perspective ne saurait se conforter sans “la conviction de ce que la citoyenneté (constitue) un modèle de comportement démocratique basé sur un équilibre permanent et complet entre les droits et les responsabilités partagées”.
Toute chose qui, pour cette économiste au pedigree consolidé par un parcours forgé dans le dur au sein de grandes institutions internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI) et plusieurs organismes internationaux de références, exige de se fonder sur des pensées référentielles comme celles de Ghandi ou Paolo Freire, qui considèrent que “les personnes opprimées peuvent retrouver leur humanité dans la lutte pour la libération tant qu’elles sont à l’avant-garde de cette lutte. Alors que la protection des principes humanitaires impose des devoirs aux nations les plus puissantes”, ou que “l’esprit de la démocratie ne peut être imposé de l’extérieur ; Il doit venir de l’intérieur”.
Suggestion faite au principe fondamental selon lequel “dans une véritable démocratie, chaque homme et chaque femme apprennent à penser par eux-mêmes”.
C’est donc bardée d’un optimisme résolu que Justine Lekogo entame son magistère à la tête de l’AUFD, elle qui, conservatrice et profondément fière des valeurs reçues de son paternel, compte mettre en œuvre tous les agrégats de démocratie et de liberté.
“Je suis convaincue qu’une société mue par une véritable volonté de changement. De se faire, elle doit d’abord surmonter le consentement et le fatalisme qui l’empêchent d’affirmer sa propre humanité et de combattre la tyrannie de l’État”, soutient-elle, décisive.
” C’est pourquoi nous devons soutenir les actions qui encouragent et renforcent la participation effective des citoyens au processus démocratique. Comme les actions du « COPIL CITOYEN » et bien d’autres activistes tels que Stephan Zeng”, affirme-t-elle sans détours.
Les défis de Justine Lekogo à la tête de l’AUFD sont donc majeurs et, profondément convaincue des progrès auxquels le Gabon doit consentir en matière de démocratie, de respect des libertés fondamentales, de bonne gouvernance et bien d’autres concepts représentatifs de l’État de droit, l’économiste fait la promesse d’un engagement absolu, et donc sans réserve.