Par Stive Roméo Makanga
Au sein du paysage politique gabonais, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), sous la direction éclairée de Nestor Mbou, se distingue par sa persévérance dans l’accomplissement de ses missions régaliennes, souvent menées dans le secret le plus absolu, loin des feux des projecteurs.
Alors que certains peuvent être enclins à critiquer, à tort bien sûr, son action qu’ils jugent parfois d’immobile, la CNLCEI est prête à démontrer une fois de plus sa détermination à traquer sans relâche les individus impliqués dans des activités suspectes de corruption.
Selon des sources crédibles, l’attention de cette institution se concentre depuis quelques mois sur la redoutable “Young Team”, dont les principaux instigateurs ont été appréhendés et placés derrière les barreaux de la prison centrale de Libreville, peu après les événements survenus lors du “coup de la libération” orchestré par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) le 30 août 2023, en réaction aux élections contestées du même mois.
Parmi les membres de cette nébuleuse, on compte des individus malfaisants tels que Jessye Ella Ekogha, Noureddin Bongo Valentin, Ian Ghislain Ngoulou, Oceni Ossa Abdul Moubcith, Mohamed Ali Saliou, Steeve Nezgho Dieko, et bien d’autres, qui sont depuis peu dans le collimateur de la CNLCEI.
Cette dernière s’est engagée à percer le voile de mystère qui entoure leurs avoirs respectifs.
Selon des informations tenues secrètes, toutes les institutions bancaires impliquées auraient été sommées de fournir les relevés de comptes des individus concernés. Des transactions de montants exorbitants, dépassant parfois plusieurs centaines de millions de francs CFA par jour, auraient déjà été mises au jour.
Confrontés à des interrogatoires de la CNLCEI, les membres de la “Young Team” devront justifier l’origine de leurs richesses et de leurs biens, chacun d’eux semblant être un milliardaire en francs CFA. En cas de réponses jugées peu convaincantes, ils risquent la confiscation de leurs avoirs au profit de l’État, ainsi que des peines d’emprisonnement prononcées par les autorités judiciaires compétentes en cas de non-déclaration de leurs biens.
Il semble que Noureddin Bongo Valentin et ses associés ne sont pas près de voir le bout du tunnel dans cette affaire. La lumière que la CNLCEI projette sur leurs agissements ne fera que révéler davantage l’étendue de leurs méfaits et laissera entrevoir des lendemains incertains pour ces individus impliqués dans des activités douteuses aux dépens de la nation gabonaise.