Par Stive Roméo Makanga
La vie chère au Gabon est loin d’être un fait anecdotique. Bien au contraire, elle constitue une préoccupation majeure pour les populations, influençant divers aspects de leur quotidien. Pour comprendre ce phénomène, disons que plusieurs facteurs contribuent à cette réalité économique. Nourrit et entretenue par Ali Bongo Ondimba et les siens, elle devient probablement aujourd’hui le plus grand cauchemar des gabonais. Prépondérant, la vie chère est devenu un fait qui désormais, se positionne comme un véritable défi pour les autorités de la Transition et les gabonais. Un fantôme à chasser à tout prix.
D’abord, disons que l’un des principaux éléments contribuant à la vie chère est la dépendance économique du Gabon aux exportations de pétrole. Bien que cette ressource naturelle ait été un moteur de croissance économique, elle a conséquemment engendré une vulnérabilité aux fluctuations des prix mondiaux du pétrole.
En effet, il faut dire que lorsque ces prix sont bas, le gouvernement gabonais peut être confronté à des défis budgétaires, affectant les ressources disponibles pour les programmes sociaux et les investissements dans des secteurs essentiels.
Ensuite, il y a la dépendance excessive de notre pays aux importations, et ce pour de nombreux biens de consommation. Les coûts élevés de transport et de logistique, associés à une infrastructure parfois limitée, entraînent une augmentation systématique des prix des produits de première nécessité. Cela impacte directement le pouvoir d’achat des citoyens, en particulier ceux à revenu fixe.
Enfin, il faudra aussi relever un autre facteur explicatif de la vie chère. Celui relatif aux inégalités économiques, lesquelles exacerbent la situation. Alors que certains secteurs bénéficient de la croissance économique, une partie significative de la population gabonaise lutte pour répondre à ses besoins les plus primordiaux. De plus les disparités salariales et l’accès limité à un emploi décent crée des poches de pauvreté, rendant encore plus difficile la gestion du coût élevé de la vie.
Si les actuelles autorités, celles de la Transition, reconnaissent ces défis et entreprennent des initiatives pour atténuer la vie chère, il est opportun de relever la nécessité de jeter un regard sur des programmes visant à stimuler la diversification économique, réduire la dépendance au pétrole, et investir dans des secteurs créateurs d’emplois.
L’on peut tout de même se réjouir de ce que c’est avec une volonté pleinement affichée, que le gouvernement Ndong Sima, sur instruction de Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la Transition, met en œuvre des réformes visant à améliorer l’efficacité des marchés et à renforcer les filets de sécurité sociale. Ces dernier, en cours, devraient participer au soutient des citoyens vulnérables.
Pour le moment, la vie chère reste une réalité quotidienne pour de nombreux Gabonais. Les solutions nécessiteront une approche holistique, combinant des réformes économiques, sociales et structurelles. Un dialogue inclusif entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile pourrait aussi jouer un rôle crucial dans l’identification de solutions durables et la mise en œuvre de politiques efficaces pour améliorer la qualité de vie des populations.
