Par Stive Roméo Makanga
Nommé le lundi 9 janvier courant au poste de premier ministre, en remplacement de Rose Christiane Ossouka Raponda promue vice-présidente de la République, Alain Claude Bilie By Nze n’a pas tardé à composer son équipe.
Ainsi, le gouvernement Bilie By Nze a été mis sur pied le jour même. Pour de nombreux observateurs, il s’agirait d’un pas important, en prévision de l’élection présidentielle de cette année.
Légèrement lifté et élargi, le nouveau gouvernement a donc été mis sur pied, mais sans renouvellement profond.
Sur 45 personnalités, on note le retour de René Ndemezo’o Obiang et Blaise Louembe, tous deux anciens collaborateurs d’Omar Bongo Ondimba.
Si les deux personnalités précitées n’occupent que des portes-feuilles sans grandes importances, le premier étant ministre de la consommation et de la lutte contre la vie chère, et le second nommé comme ministre du développement industriel et des Petites et Moyennes Industries, ils n’en sont pas moins des ministres d’État.
La question qui taraude est celle de savoir si ces nominations tiennent de la nécessité, de la récompense ou plutôt de la stratégie politique. La seconde hypothèse semble être plus plausible.
Les principaux postes sont restés aux mains des mêmes ministres : Lambert Noël Matha a été maintenu ministre de l’intérieur, Vincent de Paul Massassa ministre du Pétrole et du Gaz et Nicole Jeanine Lydie ROBOTY, épouse MBOU ministre de l’Économie et de la Relance.
Le poste de ministre de la Santé de Guy Patrick Obiang Ndong est resté inchangé. Idem pour ceux de la Justice, des Transports, des Sports, de la Culture…
Quelques portefeuilles importants ont changé de main : Rodrigue MBOUMBA BISSAWOU a été promu au ministère de la Communication, où il a remplacé Pascal HOUANGNI AMBOUROUET, affecté au ministère de la Pêche et de l’économie maritime.
Yves Fernand Mamfoumbi, demeuré ministre du commerce, s’est vu échoir le porte-parolat.
Ce premier gouvernement Bilie By Nze est jugé beaucoup trop épais, et ne cadre pas avec les exigences de réduction du train de vie de l’État, en cette période de crise, d’inflation, de hausse du taux de chômage des jeunes et où chaque denier public compte.
La stratégie politique en prévision du scrutin présidentiel l’aura emporté sur la réelle volonté de répondre aux urgences des Gabonais. Tout compte fait.
