Seules les circonstances peuvent naturellement nous convaincre de ce que nos choix aient été opportuns ou pas. Avec la suspension du trafic ferroviaire décidée la semaine écoulée, inutile de rappeler que les populations de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué réalisent à quel point le Parti Démocratique Gabonais (PDG), qu’ils tiennent comme une religion transmissible de générations en générations a échoué sur les projets les plus primordiaux.
Les infrastructures de bases sont quasi inexistantes.
La route, considérée comme un vecteur du développement, est au point zéro.
Après 63 ans d’indépendance, le trajet Libreville-Franceville est demeuré le même, sans changements probants.
Les échos des deux “provinces soeurs” sont loin d’être rassurantes. La pénurie alimentaire devrait s’exacerber. De même, la famine et la désolation devraient très bientôt foudroyer les populations, aujourd’hui désoeuvrées.
Le désastre avait commencé peu après la clôture du tout dernier Congrès du Parti Démocratique Gabonais. Les ressortissants du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo massivement transportés sur Libreville, ont éprouvé tout le mal du monde à rentrer chez eux.
Le trafic ferroviaire suspendu jusqu’à nouvel ordre, cumulé au mauvais état de la route, ce sont des milliers de compatriotes qui ne savent plus à quel saint se vouer, tant les étals commerciaux se vident de tout.
Punition divine ou simple concours de circonstances? Dans tous les cas, altogovéens et logovéens ont désormais la preuve qu’on a beau tourner les reins partout partout en scandant des slogans creux, ce qui comptera toujours c’est le développement du “Gabon éternel”.