Par Stive Roméo Makanga
Ils sont nombreux à s’être depuis toujours doutés de quelque chose. Bien qu’il ait rejoint son pays d’origine, le Bénin, et Ouidah, la Mecque du Vaudou, Maixent Accrombessi continuait de jouir de toutes les ressources du Gabon. Bombardé Haut représentant du président de la République gabonaise, un grand bureau logé dans les locaux du Palais Rénovation continuait d’entretenir sa présence. Ouvert tous les matins, air conditionné à l’appui, certaines confidences disent qu’on pouvait même apercevoir dans les couloirs comme une ombre fantomatique du chef Nkani errer ça et là.
Bien qu’absent la plupart du temps, l’ancien directeur du cabinet continuait de toucher d’importantes rétributions, le tout associé à son salaire de 75 millions de francs CFA mensuels.
Alors que le Parti démocratique gabonais (PDG) se fragilise et que des colères internes bouillonnent, à la Grande loge du Gabon (GLG), tout va à vau l’eau.
Pis, Maixent Accrombessi a pris du galon. Il est l’homme désormais en charge de la gestion des Hauts grades. Une nouvelle qui ne semble pas réjouir grand monde, convaincu que comme lors du premier septennat, la légion étrangère sera une nouvelle fois aux commandes et avec elle, les pires scénarios qui soient.
Si les craintes de certains semblent se justifier, il faut en revanche reconnaître que Maixent, contrairement aux collégiens du bord de mer, sait se montrer “humain” quand il le faut, et beaucoup plus pragmatique qu’on ne le croit. Les nouvelles laissent entendre que le “prêtre de Ouidah”, l’héritier du patrimoine mystique de “Médard Accrombessi” est de retour pour relever le Pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, désormais en grande difficulté par le fait de l’inexpérience de ses jeunes protégés.
Une élévation en grade fortement hypothétique d’autant que les temps et les circonstances ont bien évolué. Les collégiens ont fait naître les frustrations, attisé les colères, nourri les vices les plus démentiels et contribué à l’implosion imminente du parti d’Omar Bongo Ondimba.
Maixent Accrombessi saura-t-il taire les égos, unir les énergies et remettre chaque chose à sa place avant les hostilités électorales ? Pas si sûr.
Quoi qu’il en soit, en politique, tous les pronostics sont permis.