Par Stive Roméo Makanga
L’avenir politique d’Aubierge Sylvine Ngoma comme leader incournable de la Nyanga (52 000 habitants) s’inscrit désormais en pointillés. Encore dans l’ombre, la kimbanguiste souhaitait, selon toute assertion, porter du galon et peser plus que tous ses prédécesseurs dans le jeu politique de sa province.
Hélas, avec sa bérézina connue au terme des dernières législatives, battue par un jeune étudiant ce malgré la caution politique de Noël Mboumba et tout l’appui financier déployé, Aubierge Sylvine Ngoma a amorcé sa décente aux enfers.
Si la native de Mayumba espérait remonter la pente, rebondir par une nomination assez représentative au gouvernement, il reste que même cette possibilité lui a échappé. Et ce, considérablement.
De plus, le tout dernier remaniement ministériel du gouvernement Ossouka Raponda a sonné le tocsin. Aubierge Sylvine Ngoma n’a obtenu qu’un poste de second au ministère de l’Éducation nationale et de la Formation civique, où Camélia Ntoutoume Leclercq brille de mille feux.
Depuis, il se susurre dans la Nyanga que la ministre déléguée insupporterait quelques hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG), agacés de supporter une condescendance devenue presque permanente.
La quasi totalité de la classe politique PDGiste nynoise est formelle. Aubierge Sylvine Ngoma sèmerait les germes de la division entre les fils de la localité, desquels l’unité est pourtant attendue, surtout à l’approche de la présidentielle de 2023.
“Personne ne voudrait d’une leader qui divise les fils et filles de la Province et qui parle n’importe comment. Nous devons être un, pour soutenir la candidature du DCP au moment opportun”, estime un militant PDG, ressortissant de la Nyanga à Libreville.
Simple procès d’intention ou acharnement contre Aubierge Sylvine Ngoma ?
Dans tous les cas, l’avenir politique de la kimbanguiste, du moins comme leader de la Nyanga, a peut-être déjà amorcé sa phase descendante.
Nous y reviendrons.