Législatives et locales 2025: l’ère des illusions est révolue, Bilie-By-Nze face à la réalité
Par Joseph Moundruma
Le Gabon vit un tournant politique majeur. Alors que la Ve République s’efforce de poser les bases d’une stabilité institutionnelle durable, certains acteurs, à l’instar d’Alain Claude Bilie-By-Nze, semblent s’accrocher à des illusions d’un autre temps. Mais la réalité est implacable : le processus électoral suit son cours, et il n’y aura ni annulation, ni retour en arrière. C’est du moins, ce qu’estiment de nombreux observateurs du microcosme politique gabonais, à l’instar de Séraphin Moundounga, vice-président de la République.
L’ancien Premier ministre persiste à contester le déroulement des élections, cela en multipliant conférences de presse et déclarations sur les réseaux sociaux. Pourtant, cette agitation, loin de traduire une noble préoccupation démocratique, apparaît davantage aux yeux du plus grand nombre comme l’expression d’une inquiétude personnelle face à une loi désormais claire et contraignante. En effet, le nouveau cadre juridique impose aux partis politiques d’obtenir au minimum trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux pour conserver leur existence légale. Un seuil que Bilie-By-Nze n’a pas franchi. Cet état de fait révèle le poids politique réel de son mouvement, du reste très marginal.
Dans ce contexte, l’exigence d’un nouveau scrutin n’a pas de fondement. « L’État n’a ni les moyens financiers, ni l’intérêt politique d’organiser une élection supplémentaire pour satisfaire les caprices d’un ancien dignitaire » estiment certains leaders politiques interrogés par nos soins. « Le temps où les coulisses du Palais présidentiel servaient de refuge à des ambitions déclinantes, entretenues par des faveurs et des enveloppes, est définitivement révolu » croit savoir un universitaire.
Il est important de rappeler que le Gabon ne peut plus se complaire dans des querelles d’ego. Le pays a besoin d’énergie, de vision et de courage pour engager des réformes, moderniser son économie et répondre aux attentes sociales pressantes. La priorité nationale se situe dans la préparation du second tour des élections, étape cruciale pour consolider la Ve République.
À ce sujet, selon toute information, une période dédiée aux recours est ouverte entre le 29 septembre et le 8 octobre, après le double scrutin de samedi dernier, a annoncé la Cour constitutionnelle, ce mardi 30 septembre.
À Alain Claude Bilie-By-Nze, l’histoire adresse un message clair : l’ère des illusions est terminée. Comme tout citoyen, il pourra se représenter en indépendant dans cinq ans, s’il en a la volonté et les moyens politiques. Sinon, la sagesse voudrait qu’il songe à se retirer et à laisser place à une nouvelle génération, prête à construire l’avenir.
Le Gabon avance. Il n’attend plus les récalcitrants d’hier.
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