Les admis au concours de l’ENA 2024 interpellent les autorités sur la rentrée académique
Par Agnès Limori
Huit mois après l’annonce des résultats définitifs du concours d’entrée à l’École Nationale d’Administration (ENA) du Gabon, session d’août 2024, les admis ont interpellé les autorités sur le retard dans le démarrage des cours, le 19 mai finissant.
Dans une déclaration rendue publique, le Collectif des admis au concours d’entrée à l’ENA a exprimé sa gratitude envers le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour la réouverture des concours d’entrée à cette prestigieuse institution. Ils ont salué cette initiative comme un geste fort dans la lutte contre le chômage des jeunes et un levier pour renforcer les compétences au sein de l’administration publique gabonaise.
Le collectif a également félicité Marcelle Ibinga Epse Itsitsa, ministre de la Fonction publique et du Renforcement des capacités, pour ses actions en faveur de la réorganisation de l’ENA. Ils ont souligné la pertinence des réformes soumises au Parlement, lesquelles visent à moderniser l’établissement et à l’adapter aux défis contemporains.
Les admis ont salué les efforts entrepris par l’administration de l’ENA, notamment en matière de digitalisation, d’amélioration des programmes et d’organisation des stages. Toutefois, ils ont dénoncé un retard significatif dans le lancement des cours, une situation qu’ils qualifient de préjudiciable.
« Bien que nous comprenions les défis logistiques liés à l’accueil d’un effectif exceptionnel de 450 élèves, aujourd’hui réduit à 449 après le décès de l’un des nôtres, ce retard engendre des conséquences graves », ont-t-il déclaré.
Pour les candidats internes, cette attente signifie une cessation prolongée d’activité professionnelle, tandis que les candidats externes, certains ayant quitté l’intérieur du pays, se retrouvent sans emploi après avoir abandonné leurs activités dans l’espoir de débuter rapidement leur formation.
Un appel à l’action
Le Conseil d’administration de l’ENA avait proposé la date du 22 avril 2025 pour le début des cours, mais celle-ci n’a pas été retenue. Face à cette incertitude, le collectif appelle les autorités compétentes à fixer une date précise pour la rentrée académique, soulignant leur désir ardent de servir la nation après avoir reçu la formation adéquate.
« Nous sommes désireux de débuter notre formation. Nous sommes désireux de servir notre pays », ont-ils conclu, en exprimant l’espoir d’une résolution rapide.
La situation des admis à l’ENA reflète un besoin urgent d’accélérer les processus organisationnels et administratifs pour garantir la continuité des ambitions de réforme et de modernisation annoncées par les autorités.



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