Par Joseph Mundruma
Décidément, les mauvaises habitudes ont la peau dure. D’aucuns avaient pensé qu’à l’exception des institutions, qui ont à juste titre besoin d’être restaurées, le CTRI devait sous l’effet de la même dynamique, détricoter une à une les mauvais comportements acquis sous l’ère Bongo-PDG.
A l’évidence, les conseillers de Brice Clotaire Oligui Nguema (ou peut-être lui-même) n’envisagent à aucun moment de rompre avec les vieilles tares du passé, et qu’il nous faut éliminer à tout prix.
De façon extraordinaire, le président de la Transition a reçu le lundi 20 novembre courant au Palais Rénovation, les poulains de Thierry Mouyouma. Une rencontre consécutive aux six (6) points obtenus par la sélection nationale après avoir battu concomitamment le Kenya et le Burundi.
Erreur, dirons-nous, car pourquoi tant d’honneur consacré à une équipe qui n’a même pas fait la moitié du chemin dans cette phase de qualification dans la zone Afrique ? Après avoir affronté le menu fretin du Groupe F, le Gabon devra encore croiser le fer avec les scorpions rouges de la Gambie, qui donne du fil à retordre à ses adversaires, et les éléphants de la Côte-d’Ivoire, des adversaires redoutables dont la pugnacité est sue de tous.
Pour quelles raisons Brice Clotaire Oligui Nguema a-t-il reçu les panthères ? Motiver les troupes ? Ils n’en avaient pas besoin puisque n’ayant à ce jour accompli aucun exploit. Pourquoi Oligui les a-t-il reçu ? Serait-ce pour leur brandir la menace de la prison pour tous en cas d’échec de qualification au mondial 2026 ? Impossible, et il le sait.
En outre, en recevant Atora Eyeghe Emmanuella, la tankwondoiste des moins de 57 kilos sacrée vice-championne chez les dames pour cette année 2023 ; ou encore François Nguema, primé médailles d’or et de bronze à l’Open de Dakar dans les catégories cadet et junior, relève de l’utile. Pour ce qui est des panthères du Gabon, la sélection nationale, il fallait attendre la qualification.
L’on peut comprendre la volonté du président de la transition, celle de remettre tous les secteurs sur les rails, apporter de l’assurance aux athlètes et consorts, mais le cas de notre équipe nationale est assez particuliers.
Dans le domaine du Sport, les footballeurs ont tout eu, sans jamais apporter de résultats satisfaisants. L’heure est au mérite et les mains sacrées d’Oligui Nguema n’auraient dû tenir que celles des vainqueurs, qui font honneur au pays, et non celles d’individus incertains et très inconstants dans leurs prestations.
