Par Stive Roméo Makanga
Une vérité ontologique veut que la femme soit un être exceptionnel, capable de prouesses inimaginables. C’est précisément cette axiome qu’argumente Bèyi-Gallon dans son œuvre intitulée “L’art d’être une épouse”. Un bouquin enrichit de nombreuses astuces, et présenté jeudi 13 avril courant à Libreville devant un public coquet, particulièrement rehaussé par les présences de quelques sénatrices et députés dont Honorine Nze Biteghe, Sylvie Kota et Albertine Maganga Moussavou. Un moment de grande communion.
La satisfaction était palpable. Dans une salle comble, à l’immeuble dit “Premium”, au centre-ville, Bèyi-Gallon a procédé au vernissage de son livre: l’art d’être une épouse. Une publication explicite de sa volonté de partager une expérience, des convictions et des idées, avec un auditoire à forte dominance féminine.
Lorsqu’on l’interroge sur l’origine de son œuvre et de la pensée qui a prévalu, l’auteure répond sans atermoiements : “C’est le constat de la société. Quand on voit la femme aujourd’hui, qui est malmenée, abusée…il était question de faire prendre conscience à la femme. Quelle est sa véritable identité ? Qui est-elle et quelles sont ses forces? Et justement, comment utiliser ces forces pour emmener l’harmonie dans sa vie de tous les jours, et donc dans la société “
Pour Bèyi-Gallon, dont l’activité a constitué jusqu’ici en l’accompagnement des femmes dans la réappropriation de leur féminité d’une part, et de leur rôle d’épouse et de mère, d’autre part; il était judicieux de consigner dans un ouvrage les astuces usitées, et permettre au plus grand nombre d’en tirer avantage.
“Que la femme prenne conscience que sa force est intérieure”, invite-t-elle, convaincue que c’est par la voie de l’introspection, de la découverte de ses forces et faiblesses, que l’épouse apparaît véritablement comme une réelle source de bénédiction pour sa maison.
“L’art d’être une épouse est adressé à la femme. Et une femme épanouie, c’est un foyer qui est épanoui”, fait-elle observer.
Ainsi, “L’art d’être une épouse” apparaît-il comme un guide adressé à la femme, important pour la réappropriation de son intrinsèque identité.
“Le mariage, en plus d’être une institution, n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a un mélange de tempêtes et de joies. Et c’est avec les deux qu’on avance”, fait observer Honorine Nzé Biteghe, sénatrice, magistrate profondément investie sur les problématiques de mariages (civil et coutumier).
Et : “Nous devons apprendre que la connaissance n’a pas de limites. On apprend à tout âge. Et nous avons beaucoup appris ce soir, ce d’autant plus que nous sommes au Gabon. Le mariage doit retrouver ses lettres de noblesse”.
Constitué de trois principales parties, “L’art d’être une épouse : comment surmonter la crise dans le couple en utilisant ses pouvoirs de femme” se révèle comme un guide pratique avec une série d’exercices sélectionnés pour permettre aux femmes de surmonter les moments de crises qui pourraient survenir dans leurs foyers.
“(…) quand on regarde la situation des femmes dans le monde, l’image reste terne. Elle est humiliée, abusée, harcelée, battue. Quant aux enfants, ils sont abandonnés, dans la rue, deviennent rapidement adultes et ne vivent plus leur enfance”, analyse Bèyi-Gallon.
Non sans relever : “La famille est déchirée, le divorce devient la norme, les enfants ne sont plus éduqués, ils deviennent des “enfants rois” tout leur est permis. Quant aux hommes, ils deviennent irresponsables, ils ont renoncé à leur rôle de mari et de père.
On assiste à l’ère de la délinquance juvénile, des hommes irresponsables et féminisés, des femmes masculinisées, de la perversité, des familles divisées”
Ayant cerné les principaux éléments liés à cet état de fait, et consciente de ce que le rôle de la femme y apparaît déterminant, Bèyi-Gallon a également développé, en parallèle de son ouvrage, un “programme de transformation de la femme”.
Il s’agit d’un projet centré sur la thèse que la femme tient une place majeure dans le processus de tout développement.
Fortement plébiscitée au cours de la soirée, Bèyi-Gallon a invité les femmes à lire jusqu’au bout son ouvrage, et à y découvrir les richesses exposées.
Découvrir le blog de Bèyi-Gallon et une présentation de l’ouvrage en cliquant ici