Depuis le début de la crise sanitaire, en 2020, les mesures restrictives du gouvernement ne s’estompent pas. Preuve en est de la toute récente prorogation de l’État d’urgence sanitaire décidée à l’issue du conseil des ministres du mercredi 11 août courant.
L’épidémie de la Covid-19 a été corrosive. Elle a eu un impact drastique sur l’Économie. En à peine un an, de nombreux secteurs ont vu leurs comptes virer au rouge.
Licenciements, perte d’activité, les décisions du genre ont été prises par milliers partout dans tout le pays, y compris dans les entreprises dites majors.
Pourtant, cette seule situation, presqu’apocalyptique aurait suffit à modifier les trains de vie. Que nenni !
Nonobstant la baisse d’activité, le chômage qui s’est fortement accru, les populations n’ont toujours pas pu conjurer leurs vieux démons.
Depuis la réouverture des bars et autres établissements de commerce par l’allègement des restrictions décidées le 29 mai dernier par le chef de l’État, ceux-ci ne désemplissent pas.
Pris d’assaut, ces derniers affichent complet, à toute heure, faisant des recettes parfois vertigineuses.
“Les activités ont repris. C’est comme si on avait ouvert le robinet. Les recettes sont au rendez-vous, on rattrape tout le temps perdu” témoigne Annabelle, tenancière d’un bar à Sotega, dans le 2e arrondissement de Libreville.
Une activité à fort potentiel, souvent établie dans les quartiers sous intégrés de la capitale.
“Nous on boit pour oublier notre situation, nos problèmes. Ce pays, nous ne le reconnaissons plus, tout va en couilles” déclare Siméon , coutumier de ces lieux.
Une situation incompréhensible, tout de même, au regard de la situation socio-économique actuelle du pays.
Par Agnès Limori
Malgré la crise, les gabonais toujours fidèles à la “bière”
Article Précédent