Par Pauline Ntsame
Après les saisines conjointes de Gabon Review et Gabon Mediatime, la Haute autorité de la Communication (HAC) a procédé à la mise en demeure du journal le Bazooka. Une victoire pour les principaux patrons de presse faussement accusés.
Première victoire pour les patrons de la presse libre et indépendante souillés par Le Bazooka, et dont Gabon Review et Gabon Mediatime avaient de concert introduit une saisine auprès de la Haute autorité de la Communication (HAC).
À l’issue d’une plénière extraordinaire, le régulateur a rendu sa décision en faveur des deux organes de presse auteurs de la saisine, et invité le mis en cause à s’imprégner et à respecter les dispositions 44 et 87 du code de la communication, relatives à la responsabilité du journaliste et au respect de la dignité d’autrui.
En effet, dans sa Une publiée sur fond de calomnie, le journal “satirique” titrait : LES MERCENAIRES DE LA PLUME. Soutenant que les patrons représentés sur son canard avaient « profité de l’argent issu des détournements des fonds publics de la clique à BLA ». Une assertion qui, pour eux, s’appuyait sur les aveux de Ike Ngouoni et Christian Patrichi Tanasa Mbadinga au moment de leurs auditions devant la Cour criminelle spéciale.
Convoqué par la HAC dans la perspective de démontrer, preuves à l’appui, c’est à dire sur des éléments crédibles et irréfutables la compromission de ses confrères, qu’il traite par ailleurs de mercenaires, Olivier Konaté en a été incapable.
C’est donc à l’issue d’un débat contradictoire au cours duquel le patron du Bazooka s’est révélé incapable d’étayer sa thèse, que le régulateur a décidé de la mise en demeure du Journal satirique, précisant que celui-ci a de façon manifeste violé les dispositions des articles 44 et 87 de la loi n°19/2016 du 9 août 2016 portant code de la communication.
Ainsi, Olivier Konaté et son lance-roquettes devront à l’avenir « se conformer aux dispositions combinées des articles 44 et 87 de la loi n°19/2016 du 9 août 2016 portant code de la communication ».
Le patron du Bazooka n’a pas pu prouver que Ike Ngouoni et Christian Patrichi Tanasa Mbadinga avaient chacun pour sa part dit avoir versé de l’argent à un seul de ces journaux. Et pour cause: ces derniers ne l’avaient pas du tout affirmé lors de leurs auditions.
Une fabrication que la HAC n’a pas manqué de sanctionner par une mise en demeure exemplaire.
Il faut donc entendre que l’article du Bazooka procédait donc de la diffamation, fondé sur des mensonges, aux fins de manipuler l’opinion.
Les principaux acteurs de la presse sont donc invités à plus de professionnalisme, et du respect de l’éthique.