Par Stive Roméo Makanga
Ali Bongo Ondimba sera de nouveau candidat à sa propre succession, pour la troisième fois consécutive. Si le bilan de ce second mandat est déjà jugé calamiteux par l’ensemble des populations, il reste que le chef de l’État n’a pas la moindre intention de se retirer. Bien au contraire.
Pour s’assurer un minimum de contestation, le président gabonais utilise tous les piliers qui le permettraient. Déjà, il y a quelques mois, l’on assistait à une série de fusions-absorptions du Parti démocratique gabonais (PDG) et des formations politiques toutes créées et financées par Brice Laccruche Alihanga, son ancien directeur de Cabinet désormais bagnard à la Prison centrale de Libreville.
Ainsi, les leaders des Socio-démocrates gabonais (SDG), de même que ceux des RV, Restauration des valeurs, ont rejoint les rangs du parti de masse.
Dans l’opposition modérée, Démocratie nouvelle (DN), le parti de Ndemezo’o Obiang s’est lui aussi effacé, et avec lui une flopée de partis gazelles.
Dans l’opposition dite radicale, des figure majeure de la contestations ont rejoint les rangs. De Féfé Onanga à Jean Eyeghe Ndong, des proches de Jean Ping ont suivi la dynamique, rejoint à leur tour par des proches de Guy Nzouba Ndama, l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Le remaniement ministériel, intervenu cette semaine, a fini de boucler la stratégie d’Ali Bongo Ondimba, encore dans sa phase initiale.
Mais d’autres mesures sont attendues. Le chef de l’État a d’ailleurs à cet effet déjà commencé. Au sein de sa famille politique, le sommet du secrétaire général a été revu et corrigé. Éric Dodo Bounguendza a cédé son fauteuil à Steeve Nzeho Diecko.
Avec la levée de la presque totalité des mesures restrictives anti-covid, les choses sont on ne peut plus claires.
Ali Bongo Ondimba est prêt pour l’offensive.