En ébullition depuis quelques jours, le ministère des transports n’en finit plus de faire couler beaucoup d’encre et de salive. La montée au créneaux des leaders syndicaux pour dénoncer le blocage de la prise de fonction du nouveau secrétaire général nommé en conseil des ministres le 25 juin dernier pourrait être l’abus de trop que personne ne peut tolérer. Du moins les anciens, fidèles acteurs et partenaires délabrés de la maison transports digèrent mal le stratagème mis en place par certains pour empêcher la passation de service entre le nouveau Secrétaire général Cyprien Ndong et celle qu’il vient remplacer.
Certains habitués des coups bas et nostalgiques des pratiques que les membres du CTRI sont censés être venus abolir, voudraient justifier la défiance qu’ils organisent contre les instructions du président de la transition politique en cours, par le fait qu’un cas similaire s’était déjà produit, il y a quelques mois et pourquoi laisseraient-ils faire cette fois-ci? Selon ces personnes tapis dans l’ombre et dont les intérêts semblent menacés par la nomination d’un nouveau secrétaire général, il n’y a pas de raison que le nouveau Secrétaire général prenne ses fonctions en lieu et place de dame Denise Landria Pambou car si Oscar Mapangou, directeur d’examens du permis de conduire n’a réussi à être évincé, pourquoi les choses devraient être autrement cette fois? Un raisonnement qui ne trouve pas ici l’assentiment des partenaires du ministère des transports car, selon eux, il n’ya aucune confusion possible entre les deux cas.
Au micro de notre reporter après notre publication sur ce dossier, il y a un jour, le président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI), Emmanuel Marcos Zué Meyé Eyené a tenu à nous partager sa position en sa qualité de partenaire de ce département depuis plus de deux décennies: “Jamais dans l’histoire du ministère des transports, nous ne nous sommes retrouvés face à autant de controverses et de malveillance. Des responsables se sont succédés à la tête de ce département année après année, mais jamais autant la voracité des individus n’avait atteint un tel paroxysme. La discrimination, le clientélisme, l’ethnicisme, l’occultisme financier, etc, ont pris le dessus dans cette maison. Nous avons même le sentiment que la présence des militaires est venue enfoncer le département dans cet engrenage. J’entends dire par certains, qu’il n’y a pas de raison que le nouveau secrétaire général Cyprien Ndong prenne ses fonctions, quand Oscar Mapangou n’a pas réussi à être évincé. Une confusion du genre qui n’a pas lieu d’être. D’abord, il faut savoir que le directeur du centre d’examen des permis de conduire n’avait jamais été remplacé. Cela démontrait bien qu’il y avait un dessin obscure dans cette affaire, car comment concevoir qu’un conseil des ministres démet un fonctionnaire, sans désigner son remplaçant? D’autre part, Oscar Mapangou était censé être affecté au ministère de l’agriculture. Seulement une fois là-bas, personne n’était informé de sa venue et celui qu’il devait remplacer était toujours bien en poste. Ce qui n’est pas le cas de la situation actuelle avec Cyprien Ndong, qui vient remplacer quelqu’un qui a été bien désigné en conseil des ministres, et dont les pratiques sont dénoncées par un nombre important des membres du personnel et des acteurs que nous sommes. Derrière cette affaire, certains voudraient faire croire au Chef de l’État que c’est une affaire de gros sous. Mais c’est faux. C’est une question de gestion intègre des personnels, des ressources et des partenariats qui doivent s’arrimer à la vision imprimée par le président de la Transition, dans le secteur des Transports. Que certains l’approuvent ou pas, les lignes doivent bouger, et elles bougeront. Le patrimoine administratif, technique et économique du secteur des transports reste la propriété de tous les Gabonais. Ceux qui s’opposent à la prise de fonction de ce cadre chevronné de l’administration Gabonaise, au sein du cabinet du ministre des transports, doivent savoir qu’ils s’opposent directement aux instructions du Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguéma. Le Président ne peut laisser libre cours à une telle défiance contre ses instructions.”