Par Pauline Ntsame
Depuis le 15 décembre dernier, les nouveaux billets de banque pour la zone CEMAC sont en circulation.
Par zone CEMAC, il faut entendre six pays de la communauté de l’Afrique centrale. Il s’agit du Cameroun, du Congo, du Gabon, du Tchad, de la République Centrafricaine (RCA) et de la Guinée équatoriale.
Ces nouveaux billets, mis en circulation par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), ont la particularité d’avoir toutes les langues usitées dans la zone CEMAC. C’est ainsi qu’à côté de la langue française, l’on a aussi l’anglais, l’espagnol, et aussi…l’arabe.
Si la polémique va bon train sur les réseaux sociaux à propos de la dernière langue citée, il faut préciser que la République du Tchad compte deux langues officielles. Il s’agit du français et de l’arabe classique.
Il faut comprendre que le Tchad est composé de nombreux groupes ethniques, dont les Arabes comptent parmi les 12 principaux, soit 12,3 %.
Ensuite apparaissent les Baguirmiens (1,5 %), les Fitri Batha (4,7 %), les Goranes (6,3 %), les Hadjarai (6,7 %), les Kanem-Bornou(9 %), les Iro (0,5 %), les Mayo-Kébbi (11,5 %), les Ouaddai (8,7 %), les Peuls (2,4 %), les Sara (27,7 %), les Tandjilé (6,5 %).
Sur le plan linguistique, bien que le Tchad entretienne une forte diversité, soit 130 langues au total et de nombreux dialectes, il y a tout de même lieu de préciser que l’Arabe compte pour 10,3%, avec le Sara, qui enregistre le même pourcentage, toutes les autres étant bien en dessous.
Selon un site gouvernemental de la République du Tchad, “les Tchadiens parlent plus l’arabe tchadien dans le nord du pays, alors que dans le Sud le français est plus répandu comme langue seconde, étant donné que c’est la langue de travail du gouvernement et des affaires. La proportion des Tchadiens qui comprennent le français est probablement inférieure à 30 %”.
Une réalité qui a conduit à l’inscription de l’Arabe sur les nouveaux billets CEMAC.