Accueil » One Forest Summit : face à la colère de l’opposition et de la société civile, Emmanuel Macron dit n’être « venu “investir” personne »

One Forest Summit : face à la colère de l’opposition et de la société civile, Emmanuel Macron dit n’être « venu “investir” personne »

Par Kongossanews

Par Agnès Limori

À Libreville depuis la veille pour participer au sommet sur la préservation des forêts tropicales, et plus particulièrement celle du bassin du Congo, aujourd’hui considérée comme le premier poumon vert de la planète, Emmanuel Macron a dû répondre implicitement à la société civile et à l’opposition gabonaise, outrées par sa présence à quelques mois seulement de la présidentielle de 2023.

Le président français a été formel à la faveur d’une de ses prises de parole : « au Gabon comme ailleurs, la France est un interlocuteur neutre, qui parle à tout le monde, et dont le rôle n’est pas d’interférer dans des échéances de politique intérieure ».
Précisant : « Je ne suis venu “investir” personne. Je ne suis venu témoigner que de mon amitié et de ma considération à un pays et à un peuple frère. »

Pourtant, les propos d’Emmanuel Macron se confondent aux actions de ses collaborateurs, qui en marge du sommet sur les forêts, ont rencontré des personnalités politiques et de la société civile gabonaise. Le cas de Christophe Bigot, le directeur Afrique du Quai d’Orsay, qui a devisé ce jeudi avec Marc Ona Essangui, à l’Institut Français du Gabon.

Outre ce dernier, trois autres organisations non gouvernementales ont fait savoir leur mécontentement à Christophe Bigot, fustigeant le timing du One Forest Summit et de la présidentielle imminente.
Si pour ces quatre acteurs de la société civile un sommet du genre est important, il reste qu’au regard de certaines circonstances, celui-ci apparaît comme l’arbre qui cache la forêt.

Mais Christophe Bigot semble ne pas être le seul à avoir eu un agenda politique cette journée de jeudi. Un autre des collaborateurs d’Emmanuel Macron, Franck Paris, conseiller Afrique de l’Elysée, a souhaité s’entretenir avec toute la classe politique de l’opposition gabonaise, à laquelle il a adressé des invitations.
De sources concordantes, de nombreux leaders de l’opposition dite radicale ont préféré envoyer leurs représentants. Une posture qui en dit long sur les tensions des uns et des autres.

Related Articles

Laisser un commentaire