Paulette Missambo, candidate au poste de président de l’Union nationale (UN, opposition radicale), dans une déclaration solennelle à Ntoum (40 km de Libreville), a dit toute la volonté qui est la sienne d’impulser une dynamique de changement au sommet du parti, si elle était élue.
Un propos très apprécié des militants de cette principale formation politique de l’opposition radicale.
L’entier texte ci-dessous publié in extenso.
FAIRE DE L’UNION NATIONALE UN PARTI DE PROGRES ET DE MODERNITE
Allocution de Paulette Missambo Ntoum, le 1er août 2021
Mesdames et Messieurs,
Mes chers compagnons de lutte, Me voici aujourd’hui à Ntoum aux côtés de vous, mes sœurs et mes frères. En ce moment particulier, ma pensée se tourne vers l’Union Nationale, notre grand parti à l’histoire si tumultueuse, si douloureuse mais si généreuse et si peu ordinaire. Ma pensée va particulièrement vers ceux des nôtres qui ont payé de leurs vies pour une Union Nationale forte et solidaire et pour un Gabon pour Tous : Pierre Claver NZENG EBOME, Marie MENDOME, Daniel KOMBE LEKAMBO et André MBA OBAME. Comme chacun d’entre vous, chacun d’entre eux avait encore beaucoup à apporter à notre Parti et à notre pays. Au moment où nous allons débuter cette série d’échanges avec les délégués au futur congrès, je vous invite à observer une minute de silence en la mémoire de nos héros, nos directeurs de conscience. Je vous remercie.
Mesdames et Messieurs, Mes chers compagnons de lutte, Juridiquement, l’Union Nationale c’est la fusion de trois partis politiques : l’Union Gabonaise pour la Démocratie et le Développement (UGDD), le Mouvement Africain pour le Développement (MAD) et le Rassemblement National des Républicains (RNR).
Mais, politiquement et dans la mémoire des Gabonais, l’Union Nationale c’est plus que ça : c’est le rêve partagé de personnalités bien connues de vous tous. L’Union Nationale c’est Jean ÉYEGHE NDONG, André MBA OBAME, Bruno Ben MOUBAMBA, Zacharie MYBOTO, JEAN NTOUTOUME NGOUA et Casimir OYE MBA. Tous candidats à l’élection présidentielle de 2009, ces compatriotes ont fait le choix historique de s’unir pour dire non au hold-up électoral et à la succession monarchique au sommet de l’État.
Ce choix, ils l’ont aussi fait pour offrir à notre pays ses meilleures chances d’alternance. Nous sommes ici à Ntoum, sur les terres du Vice-président OYE MBA qui nous fait l’honneur de sa présence et de son soutien. Merci à vous Monsieur le Vice-président pour votre confiance.
Merci pour votre soutien. Je me présente devant vous aujourd’hui en tant que candidate à la Présidence de l’Union Nationale avec l’ambition d’en faire un parti de Progrès et de Modernité. Ma candidature porte un projet sérieux. Elle est soutenue par une équipe crédible. Le but de tout parti politique est de participer aux élections pour les remporter et mettre en œuvre son projet pour le pays. C’est cela et rien d’autre.
Diriger l’Union Nationale c’est faire en sorte que les nombreux talents de notre parti soient présents et majoritaires dans les Conseils municipaux et départementaux, à l’Assemblée Nationale, au Sénat et au sommet de l’État. Pour moi, et pour la formidable équipe qui se présente avec moi, l’Union Nationale doit être au rendez-vous des échéances futures : élections locales, élections législatives et élection présidentielle.
Oui, en 2023, notre pays organisera trois grandes élections. Nous devons être présents à ces élections pour impulser une dynamique de changement et les remporter.
Voilà pourquoi mon équipe et moi plaçons notre candidature sous le sceau de l’exigence.
Exigence de rassemblement d’abord : nous ne serons forts que si nous sommes unis, si nous partageons les mêmes objectifs pour notre Parti et si nous parlons d’une seule voix. Devant vous, je m’engage à faire en sorte qu’il en soit ainsi.
Exigence d’ouverture ensuite : nous devons faire plus de place aux jeunes et aux femmes. Au Bureau national, au Conseil national et dans les coordinations, ils doivent jouer pleinement leur rôle. Ils doivent s’y exprimer, faire valoir leurs droits pour nous permette de construire un Parti plus en phase avec les réalités de notre temps, un parti de Progrès et de Modernité.
La composition de notre équipe de direction, qui compte quatre femmes et quatre jeunes, sur un total de treize personnes, est, au-delà du discours, la traduction en acte de cette volonté d’ouverture. Exigence de démocratie interne enfin : nous devons décoloniser la province et renforcer les pouvoirs de la base. Dans l’animation quotidienne du Parti, comme dans le choix des candidats aux élections, les coordinations doivent décider souverainement et en toute transparence.
Il ne sera plus question de vous imposer quoi que ce soit ou de parachuter des candidats choisis par le Bureau national depuis Libreville. La désignation des délégués au prochain congrès par les militants dans chaque localité, que nous avons obtenue du bureau du Congrès, est une illustration du mode de fonctionnement que nous souhaitons pour notre Parti.
Mes chers compagnons de lutte, Contrairement au PDG, l’Union Nationale n’a pas été créée par une personne pour servir ses ambitions de pouvoir. L’Union Nationale a été créée par des compatriotes qui souhaitaient se mettre au service du Gabon et des Gabonais. C’est cette ambition, au service exclusif du Gabon et des Gabonais, que mes colistiers et moi souhaitons poursuivre. Nous souhaitons la poursuivre avec vous, avec l’ensemble des militantes et militants.
Je l’ai dit et le redis : notre ambition est de construire un Parti de Progrès et de Modernité. Notre ambition est de redonner confiance à nos militants et à nos compatriotes. Pour cela, nous allons rompre avec les comportements du passé, avec le centralisme bureaucratique et le diktat de quelques-uns parce que jamais nos populations n’ont été aussi désespérées.
Jamais, notre pays n’a été aussi déchiré. Au lendemain du prochain Congrès, j’espère être en situation de mettre en œuvre la vision que je viens de décliner. Je prends l’engagement de le faire scrupuleusement, avec le souci d’être digne de la confiance que vous m’aurez témoignée.
Dès à présent, je vous remercie pour votre soutien autant que j’invite l’ensemble des Gabonaises et Gabonais à nous rejoindre massivement.
Mes chers compagnons de lutte, Nous nous connaissons. Nous nous connaissons tous ! Vous me connaissez. Vous connaissez mon engagement, ma constance et ma rigueur dans le travail.
Vous savez que, depuis 12 ans maintenant, j’ai été de toutes les luttes pour le triomphe de la démocratie et le rayonnement de l’Union Nationale.
Le Gabon notre pays m’a beaucoup donné. Mon instruction, ma formation et une carrière professionnelle dont j’ai des raisons d’être fière.
Quand j’ai été honorée de servir notre pays à des fonctions de décision, ma seule ambition était de le faire en me mettant résolument au service de mes concitoyens.
Vous m’avez vu lutter pour doter notre pays d’écoles de proximité sur l’ensemble du territoire. Vous m’avez vu me battre pour installer des dispensaires dans tout le pays.
Vous m’avez vu en première ligne pour l’affirmation des droits des femmes.
Avec la même énergie et le même enthousiasme, j’ai la volonté de me mettre au service de l’Union Nationale, notre parti. Je suis déterminée, pour les quatre prochaines années, à mettre mon expérience au service de notre vision, de notre Parti et de chacun d’entre nous.
Mon ambition pour l’Union Nationale n’est pas une aventure solitaire. Bien au contraire. J’ai l’honneur d’être accompagnée par une formidable équipe. Certains disent que c’est la meilleure équipe.
Mes colistiers ne sont pas des inconnus pour vous. Ils ne le sont pas non plus pour les Gabonaises et Gabonais. Je vais donc me faire le plaisir de les inviter à me rejoindre afin que vous puissiez vous faire une idée du visage que je veux donner à notre Parti. Mes chers compagnons de lutte, Chacun d’entre vous, à la place qui est la sienne, sera associé à la réalisation de nos objectifs.
Je vous le dis parce quand je parle de l’Union Nationale ou du Gabon, je ne représente aucun camp. Je représente toutes celles et tous ceux qui rêvent d’un Parti fort, capable d’imposer l’alternance au sommet de l’État.
Je représente toutes celles et tous ceux qui sont convaincus que Le Gabon pour Tous n’est pas un slogan mais un futur proche et possible.
Au prochain Congrès, chacun de vous pourra décider, en femme ou homme libre, du destin de notre Parti.
J’ose espérer qu’à travers ma modeste personne, l’Union Nationale sortira renforcée, et plus forte, de cette élection, que j’espère crédible, transparente et sincère.
En tout cas, nous travaillons pour qu’elle le soit. À celles et ceux qui croient en l’Union Nationale et en sa capacité à changer les choses, je dis que je suis prête à travailler avec tout le monde.
À tous ceux qui rêvent du pouvoir aux coordinations, à tous ceux qui espèrent une plus grande présence des jeunes et des femmes au sein des instances de notre Parti, à tous ceux qui croient en une participation victorieuse aux prochaines élections, je dis que je me tiens à leur disposition.
Vive le pouvoir à la base ! Vive l’Union nationale ! Vive le Gabon ! Je vous remercie
