Par Agnès Limori
Le 12 mars 2022 dernier, le Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir depuis 1968) a célébré son 54e anniversaire au lieu dit du Jardin botanique, à Libreville.
Si les instances de la première formation politique du pays s’était grandement activées pour que l’événement, auquel devait aussi assister Ali Bongo Ondimba, soit une réussite, il faut reconnaître qu’il a été, malheureusement, un flop immense.
Et pour cause, la mobilisation n’a pas fonctionné. Pour couvrir cette bévue, les médias locaux conviés pour la couverture ont été invités à cacher ce gros couac de l’organisation.
Les populations, lassées de tous ces subterfuges, n’ont pas répondu à l’appel. :“Nous avons été détruits depuis deux ans par cette affaire de Corona. Et maintenant qu’ils décident d’ouvrir les choses, on ne va pas aussi courir”, affirme Eulalie, jeune gabonaise de 24 ans, avant de renchérir : “Il y a le chômage qui nous embête, la vie chère, on ne s’en sort pas. Nous sommes fatigués du PDG”.
Un sentiment partagé par plus d’un gabonais, à bon de souffle. “Le pays est par terre et ce ne sont pas les fêtes du PDG qui vont arranger la situation. Nous sommes fatigués de tout ça”, déclare Nestor, enseignant à Nzeng-Ayong.
Si les PDGistes ont voulu cette rencontre grande, il faut reconnaître que le mouvement n’a pas été suivi des populations et que, malheureusement pour la formation politique d’Ali Bongo Ondimba, cet état traduit un subtil désaveu.
2023 s’annonce difficile.